Prix : EUR 12,50
This review is from : Le rendez-vous des civilisations
Un essai stimulant .
Le choc des civilisations n'aura pas lieu , affirme dès l'introduction les auteurs de cet essai stimulant, à contre-courant des idées reues sur un conflit entre l'Occident et l'Islam. Démographe pour l'un, historien-démographe-anthropologue pour l'autre, ils tordent le coup à la thèse, si souvent reprise et vulgarisée depuis, émise par Samuel Huntington en 1993 dans son Clash of civilisations . A la suite des analyses démographiques émises dans le dernier ouvrage de E. Todd, Après l'Empire , qui montraient que le monde tendait vers une alphabétisation universelle, un contrle de sa fécondité, et donc à une démocratisation universelle .Les auteurs montrent que l'Islam est aujourd'hui entré dans la modernité. L'alphabétisation des hommes et des femmes progresse, la natalité baisse ' la fécondité dans le monde musulman est passée de 7,5 à 3,6 enfants par femme entre 1975 et 2005, les sociétés se modernisent car le contrle des naissances est à la fois le symptme et le levier d'une large transformation anthropologique . Bref, l'Islam se rapproche, à l'instar des autres régions du monde, de l'Occident. La thèse est décapante. Toutes les sociétés ont traversé, pendant leur transition démographique, des crises graves dues aux bouleversements des rapports anthropologiques : révolutions en Angleterre ou en France ; totalitarismes en Russie, Allemagne, Japon; guerres civiles au Liban...Les crises actuelles du monde islamique (fondamentalisme, terrorisme islamiste,...) ne seraient que les symptmes d'une modernisation en cours, car l'islam n'est pas une religion hostile à la modernité. L'ouvrage, par une étude pertinente et riche des statistiques démographiques, met en valeur la diversité du monde musulman et offre une vision optimiste de l'avenir, à l'image de son joli titre. Certaines comparaisons sont critiquables, la seule approche démographique appelle à des nuances, mais c'est également l'intért de cet essai stimulant, celui d'amener le lecteur à la réflexion.
Un essai stimulant .
Le choc des civilisations n'aura pas lieu , affirme dès l'introduction les auteurs de cet essai stimulant, à contre-courant des idées reues sur un conflit entre l'Occident et l'Islam. Démographe pour l'un, historien-démographe-anthropologue pour l'autre, ils tordent le coup à la thèse, si souvent reprise et vulgarisée depuis, émise par Samuel Huntington en 1993 dans son Clash of civilisations . A la suite des analyses démographiques émises dans le dernier ouvrage de E. Todd, Après l'Empire , qui montraient que le monde tendait vers une alphabétisation universelle, un contrle de sa fécondité, et donc à une démocratisation universelle .Les auteurs montrent que l'Islam est aujourd'hui entré dans la modernité. L'alphabétisation des hommes et des femmes progresse, la natalité baisse ' la fécondité dans le monde musulman est passée de 7,5 à 3,6 enfants par femme entre 1975 et 2005, les sociétés se modernisent car le contrle des naissances est à la fois le symptme et le levier d'une large transformation anthropologique . Bref, l'Islam se rapproche, à l'instar des autres régions du monde, de l'Occident. La thèse est décapante. Toutes les sociétés ont traversé, pendant leur transition démographique, des crises graves dues aux bouleversements des rapports anthropologiques : révolutions en Angleterre ou en France ; totalitarismes en Russie, Allemagne, Japon; guerres civiles au Liban...Les crises actuelles du monde islamique (fondamentalisme, terrorisme islamiste,...) ne seraient que les symptmes d'une modernisation en cours, car l'islam n'est pas une religion hostile à la modernité. L'ouvrage, par une étude pertinente et riche des statistiques démographiques, met en valeur la diversité du monde musulman et offre une vision optimiste de l'avenir, à l'image de son joli titre. Certaines comparaisons sont critiquables, la seule approche démographique appelle à des nuances, mais c'est également l'intért de cet essai stimulant, celui d'amener le lecteur à la réflexion.
Le rendez-vous des civilisations Reviews
Une très belle mise en perspective de l'évolution des civilisations .
Une très belle mise en perspective de l'évolution des civilisations! Très bien documenté! Ce livre nous montre que les civilisations suivent des chemins très similaires, et qu'il existe des indicateurs factuels et scientifiques (évolution du taux d'analphabétisme en général ou chez les femmes, baisse de la fécondité, ...) pour déterminer le risque de bouleversements internes ou guerriers.A conseiller à tout hommes ou femmes intéressés par l'évolution de notre monde!J'ai donné à une amie mon premier exemplaire, elle l'a fait lire à ses amis, et j'ai racheté un autre exemplaire pour le relire avec plaisir.Merci aux auteurs Youssef Courbage et Emmanuel Todd.
Une très belle mise en perspective de l'évolution des civilisations .
Une très belle mise en perspective de l'évolution des civilisations! Très bien documenté! Ce livre nous montre que les civilisations suivent des chemins très similaires, et qu'il existe des indicateurs factuels et scientifiques (évolution du taux d'analphabétisme en général ou chez les femmes, baisse de la fécondité, ...) pour déterminer le risque de bouleversements internes ou guerriers.A conseiller à tout hommes ou femmes intéressés par l'évolution de notre monde!J'ai donné à une amie mon premier exemplaire, elle l'a fait lire à ses amis, et j'ai racheté un autre exemplaire pour le relire avec plaisir.Merci aux auteurs Youssef Courbage et Emmanuel Todd.
Le rendez-vous des civilisations Opinions
Un livre très pédagogique sur l'évolution du monde musulman .
"Le rendez-vous des civilisations"... Voilà un titre bien militant, qui s'oppose à un livre très célèbre, encore que beaucoup de ceux qui en parlent ne l'ont pas lu. C'est cet état d'esprit offensif qui peut irriter dans certaines pages de l'ouvrage de Todd et Courbage, à qui on rappelle que si tant de spécialistes ont été pessimistes à propos des conséquences de l'Islam, c'est que les musulmans qui mettent le plus en avant leur religion ne sont pas forcément les plus sympathiques. Les erreurs des Occidentaux sont bien excusables.Mais désormais ils n'auront plus de raisons de croire que l'Islam est populationniste par nature. La chute de la fécondité est particulièrement rapide en terre d'Islam et, loin de se contenter de cette seule donnée, les auteurs la mettent en relation avec les multiples aspects de la modernité d'une part, des caractères anthropologiques, plus variés qu'on ne croit, d'autre part, les différentes régions musulmanes. C'est ce démontage des facteurs imbriqués dans la transition qui est le point fort de ce livre, qu'on ne peut mettre en relation avec une monomanie démographique négligeant d'autres aspects, comme certains, ici mme, l'ont cru. Tout ce qui est nécessaire de savoir sur la théorie des structures familiales, qu'on trouve dans d'autre livres d'Emmanuel Todd, est rappelé très clairement et très subtilement. Un ouvrage révélateur qui reste de lecture aisée, un livre qui fait voyager dans différentes civilisations du monde, des civilisations qui évoluent rapidement.
Un livre très pédagogique sur l'évolution du monde musulman .
"Le rendez-vous des civilisations"... Voilà un titre bien militant, qui s'oppose à un livre très célèbre, encore que beaucoup de ceux qui en parlent ne l'ont pas lu. C'est cet état d'esprit offensif qui peut irriter dans certaines pages de l'ouvrage de Todd et Courbage, à qui on rappelle que si tant de spécialistes ont été pessimistes à propos des conséquences de l'Islam, c'est que les musulmans qui mettent le plus en avant leur religion ne sont pas forcément les plus sympathiques. Les erreurs des Occidentaux sont bien excusables.Mais désormais ils n'auront plus de raisons de croire que l'Islam est populationniste par nature. La chute de la fécondité est particulièrement rapide en terre d'Islam et, loin de se contenter de cette seule donnée, les auteurs la mettent en relation avec les multiples aspects de la modernité d'une part, des caractères anthropologiques, plus variés qu'on ne croit, d'autre part, les différentes régions musulmanes. C'est ce démontage des facteurs imbriqués dans la transition qui est le point fort de ce livre, qu'on ne peut mettre en relation avec une monomanie démographique négligeant d'autres aspects, comme certains, ici mme, l'ont cru. Tout ce qui est nécessaire de savoir sur la théorie des structures familiales, qu'on trouve dans d'autre livres d'Emmanuel Todd, est rappelé très clairement et très subtilement. Un ouvrage révélateur qui reste de lecture aisée, un livre qui fait voyager dans différentes civilisations du monde, des civilisations qui évoluent rapidement.
Une bonne petite claque aux mauvaises odeurs .
D'entrée, les auteurs donnent le ton: il s'agit de démontrer que l'islam n'est pas cette religion intrinséquement obscurantiste, si volontiers décrite comme incompatible avec la modernité démocratique.La thèse repose essentiellement - voire quasi exclusivement - sur l'analyse de l'indice de fécondité dans le monde musulman qui lorsqu'il n'est pas au mme niveau de l'occident, s'en rapproche en le correlant au niveau d'alphabétisation des populations . Et de battre en brèche, pléthore de données à l'appui, les idées reues telles que celle de la femme musulmane réduite au rle de poule pondeuse, d'un islam monolithique, endogame, polygame et patriarcal (traditions le plus souvent d'origine préislamique et encore moins le monopole des pays arabes).Une autre idée très bien soutenue est celle qui consiste à déconnecter le niveau de religiosité - toute religion étant par essence populationniste - d'un pays et celui de sa natalité comme le démontre, par exemple, le taux de fécondité très bas de l'Iran et celui très élevé du Kosovo et de l'Albanie où se pratiquent pourtant un islam très modéré mais où le niveau culturel et éducatif a du mal à décoller.Pour un non démographe, il est certes un peu délicat de faire de cette seule variable la preuve irréfutable de la thèse selon laquelle le choc des civilisations n'aura pas lieu. Les co-auteurs le disent d'ailleurs très clairement en conclusion: il y a là un acte de foi, presqu'un pari, l'intégrisme musulman ne constituant qu'une période de crispation propre à toutes les phases de transition des grandes civilisations. Mais au moins, cela fournit des données intéressantes pour contrecarrer l'islamophobie ambiante.En tout état de cause, une oeuvre profondément humaniste à lire absolument dans cette décidément incontournable collection de la République des idées.
D'entrée, les auteurs donnent le ton: il s'agit de démontrer que l'islam n'est pas cette religion intrinséquement obscurantiste, si volontiers décrite comme incompatible avec la modernité démocratique.La thèse repose essentiellement - voire quasi exclusivement - sur l'analyse de l'indice de fécondité dans le monde musulman qui lorsqu'il n'est pas au mme niveau de l'occident, s'en rapproche en le correlant au niveau d'alphabétisation des populations . Et de battre en brèche, pléthore de données à l'appui, les idées reues telles que celle de la femme musulmane réduite au rle de poule pondeuse, d'un islam monolithique, endogame, polygame et patriarcal (traditions le plus souvent d'origine préislamique et encore moins le monopole des pays arabes).Une autre idée très bien soutenue est celle qui consiste à déconnecter le niveau de religiosité - toute religion étant par essence populationniste - d'un pays et celui de sa natalité comme le démontre, par exemple, le taux de fécondité très bas de l'Iran et celui très élevé du Kosovo et de l'Albanie où se pratiquent pourtant un islam très modéré mais où le niveau culturel et éducatif a du mal à décoller.Pour un non démographe, il est certes un peu délicat de faire de cette seule variable la preuve irréfutable de la thèse selon laquelle le choc des civilisations n'aura pas lieu. Les co-auteurs le disent d'ailleurs très clairement en conclusion: il y a là un acte de foi, presqu'un pari, l'intégrisme musulman ne constituant qu'une période de crispation propre à toutes les phases de transition des grandes civilisations. Mais au moins, cela fournit des données intéressantes pour contrecarrer l'islamophobie ambiante.En tout état de cause, une oeuvre profondément humaniste à lire absolument dans cette décidément incontournable collection de la République des idées.
Intéressant mais à prendre avec des pincettes .
Pas la peine de revenir sur le contenu du livre. La théorie est intéressante, parce qu'originale, mais comme toute théorie, elle est faillible. Là n'est pas l'intért du propos. Comme cela a déjà été souligné, l'ouvrage a l'intért de montrer la diversité du monde musulman et de distinguer l'impact de l'islam - plus ou moins fort - sur les cultures et traditions qui ont adopté ou ont été forcés d'adopter cette religion.Toutefois, deux points :- un point factuel : les auteurs utilisent à tort le Bangladesh comme un pays faisant partie du Grand Moyen Orient (traduction très approximative de "The Greater Middle East", terme prononcé par George Bush). Il y a d'autres erreurs de ce type, mais c'est la plus importante que j'ai relevée.- les auteurs sont partisans de la théorie comme quoi la modernité engendre le recul de la religion et que l'islam suivra la chrétienté et le bouddhisme. Selon eux, l'islamisme est le signe d'une crise religieuse - l'intégrisme comme réaction à l'ébranlement du sentiment religieux - et conjugué avec la baisse de fécondité, ils "rendent l'éventualité, à terme, presque certaine, d'un monde musulman désislamisé, comme il existe déjà un monde chrétien déchristianisé et un monde bouddhiste 'débouddhisé'" (p.28). Quelle laps de temps "à terme" signifie-t-il ? Aujourd'hui, les pays musulmans, plus particulièrement les pays arabes, connaissent un regain de religion, pas d'intégrisme. Les auteurs ne conoivent pas la possibilité que l'on puisse tre religieux tout en constatant une baisse de fécondité ; la raison principale étant que le facteur économique est en partie infondé à leurs yeux et ils n'abordent que trop peu le pan politique.
Pas la peine de revenir sur le contenu du livre. La théorie est intéressante, parce qu'originale, mais comme toute théorie, elle est faillible. Là n'est pas l'intért du propos. Comme cela a déjà été souligné, l'ouvrage a l'intért de montrer la diversité du monde musulman et de distinguer l'impact de l'islam - plus ou moins fort - sur les cultures et traditions qui ont adopté ou ont été forcés d'adopter cette religion.Toutefois, deux points :- un point factuel : les auteurs utilisent à tort le Bangladesh comme un pays faisant partie du Grand Moyen Orient (traduction très approximative de "The Greater Middle East", terme prononcé par George Bush). Il y a d'autres erreurs de ce type, mais c'est la plus importante que j'ai relevée.- les auteurs sont partisans de la théorie comme quoi la modernité engendre le recul de la religion et que l'islam suivra la chrétienté et le bouddhisme. Selon eux, l'islamisme est le signe d'une crise religieuse - l'intégrisme comme réaction à l'ébranlement du sentiment religieux - et conjugué avec la baisse de fécondité, ils "rendent l'éventualité, à terme, presque certaine, d'un monde musulman désislamisé, comme il existe déjà un monde chrétien déchristianisé et un monde bouddhiste 'débouddhisé'" (p.28). Quelle laps de temps "à terme" signifie-t-il ? Aujourd'hui, les pays musulmans, plus particulièrement les pays arabes, connaissent un regain de religion, pas d'intégrisme. Les auteurs ne conoivent pas la possibilité que l'on puisse tre religieux tout en constatant une baisse de fécondité ; la raison principale étant que le facteur économique est en partie infondé à leurs yeux et ils n'abordent que trop peu le pan politique.
un essai vraiment brilant .
A tous ceux qui seraient enclin a penser que les révolutions arabes constituent un épiphénomène médiatique, ce brillant essai, fort bien documente, solidement charpente, et sous-tendu par une thèse totalement contre-intuitive pour nous qui avons eu a subir la propagande néo-conservatrice sur le "choc des civilisations", fait uvre de salubrité publique. On ne peut qu'tre admiratif devant cette très belle synthèse sur la dynamique démographique des pays dits musulmans et les profonds changement sociaux et politiques qu'elle génère. Quelques poncifs qui tombent a cette lecture: (i) la place de la religion comme facteur explicatif de la démographie et de la structure sociale de ces pays; (ii) la place des femmes dans ces pays musulmans; (iii) l'explosion de l'idée d'un monde musulman uniforme et univoque, au profit de pays de tradition et/ou de culture musulmane, où les structures de la parenté dominent avant tout.On comprend mieux a la lecture, pourquoi cet ouvrage (publié en 2007) a été présenté comme annonciateur des révolutions a venir.Un petit bémol a cet enthousiasme. J'ai toujours du mal avec la thèse, a mon avis d'Emmanuel Todd, selon laquelle une structure de parenté fondée sur l'inégalité entre frères serait a l'origine des grands génocides (celui des nazis et des japonais lors de la 2d guerre mondiale, celui des Hutus contre les Tutsis dans les années 90).
A tous ceux qui seraient enclin a penser que les révolutions arabes constituent un épiphénomène médiatique, ce brillant essai, fort bien documente, solidement charpente, et sous-tendu par une thèse totalement contre-intuitive pour nous qui avons eu a subir la propagande néo-conservatrice sur le "choc des civilisations", fait uvre de salubrité publique. On ne peut qu'tre admiratif devant cette très belle synthèse sur la dynamique démographique des pays dits musulmans et les profonds changement sociaux et politiques qu'elle génère. Quelques poncifs qui tombent a cette lecture: (i) la place de la religion comme facteur explicatif de la démographie et de la structure sociale de ces pays; (ii) la place des femmes dans ces pays musulmans; (iii) l'explosion de l'idée d'un monde musulman uniforme et univoque, au profit de pays de tradition et/ou de culture musulmane, où les structures de la parenté dominent avant tout.On comprend mieux a la lecture, pourquoi cet ouvrage (publié en 2007) a été présenté comme annonciateur des révolutions a venir.Un petit bémol a cet enthousiasme. J'ai toujours du mal avec la thèse, a mon avis d'Emmanuel Todd, selon laquelle une structure de parenté fondée sur l'inégalité entre frères serait a l'origine des grands génocides (celui des nazis et des japonais lors de la 2d guerre mondiale, celui des Hutus contre les Tutsis dans les années 90).
Pas de choc des civilisations mais des transitions probablement douloureuses .
Emmanuel Todd est historien et démographe, auteur de nombreux ouvrages sur l'évolution de nos sociétés.Youssef Courbage est démographe à l'INED. Il a effectué de nombreuses missions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pour les Nations unies.La transition démographique est le passage d'un taux élevé à un taux faible de mortalité et de natalité. Elle s'accompagne souvent d'une mutation des sociétés qui les vivent : taux d'alphabétisation en augmentation, progrès sanitaires, ...Les auteurs ont ainsi analysé les transitions démographiques passées (France, Royaume-Uni, Russie) pour les comparer aux chutes actuelles des taux de fécondité des femmes de plusieurs pays musulmans (Tunisie, Iran, Azerbadjan, ...). Ils en déduisent les signes avant-coureur de profonds changements dans le monde musulman, en prenant soin de ne pas faire de la religion un élément bloquant de la démonstration. Il n'y a effet pas d'étiquetage religieux mais une "impression" des religions sur des sociétés déjà constituées, avec leurs us et coutumes. Cela explique les fortes différences de pratiques religieuses entre musulmans d'Afrique noire, de la péninsule arabique ou d'Asie.Ce livre est une anti-thèse au "choc des civilisations" de Samuel Huntington. Il apporte ainsi une lueur d'espoir sur les relations entre pays occidentaux et musulmans, mme s'il n'occulte pas le fait que les transitions démographiques ont souvent été sanglantes, révolutionnaires et ont débouché sur de profonds changements d'organisation politique (France, Royaume Uni et Russie).
Emmanuel Todd est historien et démographe, auteur de nombreux ouvrages sur l'évolution de nos sociétés.Youssef Courbage est démographe à l'INED. Il a effectué de nombreuses missions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pour les Nations unies.La transition démographique est le passage d'un taux élevé à un taux faible de mortalité et de natalité. Elle s'accompagne souvent d'une mutation des sociétés qui les vivent : taux d'alphabétisation en augmentation, progrès sanitaires, ...Les auteurs ont ainsi analysé les transitions démographiques passées (France, Royaume-Uni, Russie) pour les comparer aux chutes actuelles des taux de fécondité des femmes de plusieurs pays musulmans (Tunisie, Iran, Azerbadjan, ...). Ils en déduisent les signes avant-coureur de profonds changements dans le monde musulman, en prenant soin de ne pas faire de la religion un élément bloquant de la démonstration. Il n'y a effet pas d'étiquetage religieux mais une "impression" des religions sur des sociétés déjà constituées, avec leurs us et coutumes. Cela explique les fortes différences de pratiques religieuses entre musulmans d'Afrique noire, de la péninsule arabique ou d'Asie.Ce livre est une anti-thèse au "choc des civilisations" de Samuel Huntington. Il apporte ainsi une lueur d'espoir sur les relations entre pays occidentaux et musulmans, mme s'il n'occulte pas le fait que les transitions démographiques ont souvent été sanglantes, révolutionnaires et ont débouché sur de profonds changements d'organisation politique (France, Royaume Uni et Russie).
Eclairant mais il faut aimer les chiffres .
Ce livre d'Emmanuel Todd, qui concerne avant tout les pays musulmans, reprend sa thèse d'une convergence des civilisations (d'où le titre) qui va à l'encontre de celle d'Huntington concernant un éventuel choc de civilisations, vision américaine du monde qui ne permet pas la compréhension des phénomènes actuels.A travers principalement des données démographiques, les auteurs démontrent la diversité du monde musulman, trop souvent peru comme monolithique. Pour aux, tous ces pays sont en train d'aller vers la modernité à des rythmes différents et surtout, non sans connatre de crises de transition que beaucoup voient comme des signes de régression alors qu'elles sont avant tout des indicateurs de changement.Sur la forme, les chiffres sont très présents. Pour mieux comprendre la vision d'Emmanuel Todd, je conseille d'abord de lire son ouvrage "Après l'empire" qui est plus abordable et permet de mieux comprendre les faits exposés dans ce livre.
Ce livre d'Emmanuel Todd, qui concerne avant tout les pays musulmans, reprend sa thèse d'une convergence des civilisations (d'où le titre) qui va à l'encontre de celle d'Huntington concernant un éventuel choc de civilisations, vision américaine du monde qui ne permet pas la compréhension des phénomènes actuels.A travers principalement des données démographiques, les auteurs démontrent la diversité du monde musulman, trop souvent peru comme monolithique. Pour aux, tous ces pays sont en train d'aller vers la modernité à des rythmes différents et surtout, non sans connatre de crises de transition que beaucoup voient comme des signes de régression alors qu'elles sont avant tout des indicateurs de changement.Sur la forme, les chiffres sont très présents. Pour mieux comprendre la vision d'Emmanuel Todd, je conseille d'abord de lire son ouvrage "Après l'empire" qui est plus abordable et permet de mieux comprendre les faits exposés dans ce livre.
Cons Review
Gros doute .
Quand on voit ce qui se passe en Libye, en Afghanistan, en Tunisie, en Iran, j'ai plutt tendance à penser que ces illustres auteurs se sont pris les pieds dans le tapis... de prière.
Quand on voit ce qui se passe en Libye, en Afghanistan, en Tunisie, en Iran, j'ai plutt tendance à penser que ces illustres auteurs se sont pris les pieds dans le tapis... de prière.
La démographie... rien que la démographie! .
L'ouvrage d'E.todd et de Y.Courbage peut sembler séduisant de par son approche originale du monde musulman contemporain mais il repose sur un raisonnement pour le moins hasardeux : inférer à partir d'une similitude partielle une identité totale. Autrement dit on retrouve deux phénomènes comparables dans les sociétés occidentales au cours des XVIIème et XVIIIème siècle et dans le monde musulman aujourd'hui, donc les sociétés islamiques tout comme l'Europe en son temps entament une marche irrésistible vers la modernisation des esprits . On connat ce genre de théories qui relèvent autant de la sophistique (tous les hommes sont mortels, mon chien est mortel donc mon chien est un homme) que d'un scientisme mécaniste (à causes identiques, effets identiques). Quand l'ethnologie se réduit à un étalage de chiffres et de statistiques sur la baisse de la fécondité et la croissance de l'alphabétisation, point n'est besoin de recourir à une connaissance plus avant du coran ou d'une histoire de la civilisation musulmane. A en croire nos deux experts, l'islam comme absorbé dans ce processus de modernité inéluctable ne serait plus qu'une variable résiduelle . Quatorze siècles de culture, de croyances, de traditions, de coutumes qui ont faonné l'esprit de milliards d'tres humains et leur mode de vie évaporés, réduits à néant ou plutt à l'état de résidu par la bonne fée Modernité. D'ailleurs nos deux co-auteurs ne ménagent pas leurs critiques envers ceux qui manqueraient à leurs yeux d'objectivité scientifique, les socio-théologiens et les intégristes lacs n'ont qu'à bien se tenir. Ceux qui oseraient soutenir que les bouleversements d'une société reposent davantage sur ses spécificités culturelles, son histoire, son héritage intellectuel ou les influences extérieures que sur son évolution démographique n'ont plus qu'un droit : se taire et laisser parler la science.
L'ouvrage d'E.todd et de Y.Courbage peut sembler séduisant de par son approche originale du monde musulman contemporain mais il repose sur un raisonnement pour le moins hasardeux : inférer à partir d'une similitude partielle une identité totale. Autrement dit on retrouve deux phénomènes comparables dans les sociétés occidentales au cours des XVIIème et XVIIIème siècle et dans le monde musulman aujourd'hui, donc les sociétés islamiques tout comme l'Europe en son temps entament une marche irrésistible vers la modernisation des esprits . On connat ce genre de théories qui relèvent autant de la sophistique (tous les hommes sont mortels, mon chien est mortel donc mon chien est un homme) que d'un scientisme mécaniste (à causes identiques, effets identiques). Quand l'ethnologie se réduit à un étalage de chiffres et de statistiques sur la baisse de la fécondité et la croissance de l'alphabétisation, point n'est besoin de recourir à une connaissance plus avant du coran ou d'une histoire de la civilisation musulmane. A en croire nos deux experts, l'islam comme absorbé dans ce processus de modernité inéluctable ne serait plus qu'une variable résiduelle . Quatorze siècles de culture, de croyances, de traditions, de coutumes qui ont faonné l'esprit de milliards d'tres humains et leur mode de vie évaporés, réduits à néant ou plutt à l'état de résidu par la bonne fée Modernité. D'ailleurs nos deux co-auteurs ne ménagent pas leurs critiques envers ceux qui manqueraient à leurs yeux d'objectivité scientifique, les socio-théologiens et les intégristes lacs n'ont qu'à bien se tenir. Ceux qui oseraient soutenir que les bouleversements d'une société reposent davantage sur ses spécificités culturelles, son histoire, son héritage intellectuel ou les influences extérieures que sur son évolution démographique n'ont plus qu'un droit : se taire et laisser parler la science.
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Product Details
EAN : 9782020925976Weight : 1 pounds
Height : 1 inches
Length : 8 inches
Width : 6 inches
Author : Youssef Courbage
Binding : Broché
Manufacturer : Seuil
PublicationDate : 2007-09-06
Publisher : Seuil
SKU : 549782020925976
Studio : Seuil
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