Prix : EUR 19,00
This review is from : Les fantômes de M. Bill : Le fer et le feu
Mathis convoque les fantmes de M. Bill .
Avec le magnifique Allers sans retour, on savait le got d'Alexandre Mathis pour la reconstitution romancée des faits divers. Dans Les Fantmes de M. Bill, on quitte les années 30 pour se plonger dans les années 50, en plein Pigalle. L'histoire fit grand bruit à l'époque. Georges Rapin, auto-proclamé M. Bill , 22 ans, fils de grande bourgeoisie, avouait le meurtre d'une jeune entraneuse brlée vive dans la fort de Fontainebleau. Il sera guillotiné en juillet 1960. Il était apprenti comédien et, à défaut de jouer au cinéma, s'amusa à jouer les durs dans le milieu. Boudard et d'autres se sont penchés sur son étrange cas. Mathis leur succède, examinant avec la minutie obsessionnelle du détail qu'on lui connat chaque pièce du dossier criminel. Il s'attache aux faits, souligne les incohérences et les fragilités. La presse, omniprésente, rythme son enqute. Mathis s'attache notamment à une photo étonnante, celle de la couverture, montrant un Rapin/M. Bill dandy, fumant, lunettes noires, poignets menottés, derrière lui le commissaire. L'assassin semble poser, moment intense et fascinant, comme l'aboutissement d'une descente aux enfers. On dira que Rapin était fou. Mathis penche pour une autre piste, la plus folle : un suicide à la guillotine. Au fil des pages, l'auteur livre des pistes psychanalytiques (Rapin portant la culpabilité d'un frère mort avant sa propre naissance), cite Lacan, suggère aussi une piste ésotérique. Très rapidement, le roman devient fantastique, comme le suggère le titre définitif choisi par Mathis. L'apprenti-comédien, féru de Série Noire (il les avait toutes), devient à son tour, enfin oserait-on écrire, grce à Mathis, le personnage central d'un roman noir. Un grand personnage, aux multiples facettes, dont on ne parviendra jamais à discerner s'il était fasciné par le mal ou par la fiction, s'il était criminel ou' poète. Mathis s'affirme comme l'un des romanciers franais les plus singuliers des dernières années.
Mathis convoque les fantmes de M. Bill .
Avec le magnifique Allers sans retour, on savait le got d'Alexandre Mathis pour la reconstitution romancée des faits divers. Dans Les Fantmes de M. Bill, on quitte les années 30 pour se plonger dans les années 50, en plein Pigalle. L'histoire fit grand bruit à l'époque. Georges Rapin, auto-proclamé M. Bill , 22 ans, fils de grande bourgeoisie, avouait le meurtre d'une jeune entraneuse brlée vive dans la fort de Fontainebleau. Il sera guillotiné en juillet 1960. Il était apprenti comédien et, à défaut de jouer au cinéma, s'amusa à jouer les durs dans le milieu. Boudard et d'autres se sont penchés sur son étrange cas. Mathis leur succède, examinant avec la minutie obsessionnelle du détail qu'on lui connat chaque pièce du dossier criminel. Il s'attache aux faits, souligne les incohérences et les fragilités. La presse, omniprésente, rythme son enqute. Mathis s'attache notamment à une photo étonnante, celle de la couverture, montrant un Rapin/M. Bill dandy, fumant, lunettes noires, poignets menottés, derrière lui le commissaire. L'assassin semble poser, moment intense et fascinant, comme l'aboutissement d'une descente aux enfers. On dira que Rapin était fou. Mathis penche pour une autre piste, la plus folle : un suicide à la guillotine. Au fil des pages, l'auteur livre des pistes psychanalytiques (Rapin portant la culpabilité d'un frère mort avant sa propre naissance), cite Lacan, suggère aussi une piste ésotérique. Très rapidement, le roman devient fantastique, comme le suggère le titre définitif choisi par Mathis. L'apprenti-comédien, féru de Série Noire (il les avait toutes), devient à son tour, enfin oserait-on écrire, grce à Mathis, le personnage central d'un roman noir. Un grand personnage, aux multiples facettes, dont on ne parviendra jamais à discerner s'il était fasciné par le mal ou par la fiction, s'il était criminel ou' poète. Mathis s'affirme comme l'un des romanciers franais les plus singuliers des dernières années.
Les fantômes de M. Bill : Le fer et le feu Reviews
Rve et cauchenar .
Alexandre Mathis a écrit un livre hors normes. Est-ce une biographie, un essai ou un roman ? Il mle dans un récit déstructuré, charpenté de reconstitutions méticuleuses,une analyse psychologique fouillée, et les rveries d'un voyant.Mathis, dans sa faon unique, nous raconte le trajet sinistre d'un personnage peu sympathique, celui de M. Bill. Il parvient à nous immerger dans l'univers mental de son personnage, un dédale où les rues de Paris sont comme les circonvolutions de son cerveau malade.On finit pourtant par ressentir une grande proximité avec ce fantme, trop humain malgré tout. Sous la plume de Mathis, Pigalle et le Paris de 1959, prennent une réalité surnaturelle qui nous enveloppe, comme une brume d'images venue du passé... On se précipiterait au Lynx voir Du Rififi chez les hommes, avant de réaliser devant les portes du Sexodrome que nous sommes en 2011 et que tout ceci n'était qu'une histoire.Un livre étonnant.
Rve et cauchenar .
Alexandre Mathis a écrit un livre hors normes. Est-ce une biographie, un essai ou un roman ? Il mle dans un récit déstructuré, charpenté de reconstitutions méticuleuses,une analyse psychologique fouillée, et les rveries d'un voyant.Mathis, dans sa faon unique, nous raconte le trajet sinistre d'un personnage peu sympathique, celui de M. Bill. Il parvient à nous immerger dans l'univers mental de son personnage, un dédale où les rues de Paris sont comme les circonvolutions de son cerveau malade.On finit pourtant par ressentir une grande proximité avec ce fantme, trop humain malgré tout. Sous la plume de Mathis, Pigalle et le Paris de 1959, prennent une réalité surnaturelle qui nous enveloppe, comme une brume d'images venue du passé... On se précipiterait au Lynx voir Du Rififi chez les hommes, avant de réaliser devant les portes du Sexodrome que nous sommes en 2011 et que tout ceci n'était qu'une histoire.Un livre étonnant.
Les fantômes de M. Bill : Le fer et le feu Opinions
Littérature .
Après Allers sans retour, après Edgar Poe, dernières heures mornes, après d'autres titres encore, Alexandre Mathis confirme dans ce livre génial qu'il est le seul auteur franais à avoir apporté quelque chose de totalement nouveau dans la littérature franaise, au moins depuis le nouveau roman. Alexandre Mathis est en effet le premier écrivain à réussir une identité absolue entre le roman mental et le roman objectal, entre le fantasme et le réel. Les fantmes de M. Bill, c'est un peu l'enfer de Dante revisité guide Taride en main. Il est aussi question, bien entendu, de cigarettes, de whisky et de p'tites pépées, mais ces figures folkloriques sont les signaux d'un chemin de croix ' celui de l'Église du Christ without Christ, comme dans Le Malin de John Huston.
Littérature .
Après Allers sans retour, après Edgar Poe, dernières heures mornes, après d'autres titres encore, Alexandre Mathis confirme dans ce livre génial qu'il est le seul auteur franais à avoir apporté quelque chose de totalement nouveau dans la littérature franaise, au moins depuis le nouveau roman. Alexandre Mathis est en effet le premier écrivain à réussir une identité absolue entre le roman mental et le roman objectal, entre le fantasme et le réel. Les fantmes de M. Bill, c'est un peu l'enfer de Dante revisité guide Taride en main. Il est aussi question, bien entendu, de cigarettes, de whisky et de p'tites pépées, mais ces figures folkloriques sont les signaux d'un chemin de croix ' celui de l'Église du Christ without Christ, comme dans Le Malin de John Huston.
Le Fantme De Pigalle .
Un spectre hante ce livre : le spectre de Pigalle, paradis des mauvais garons, de Bob Le Flambeur (1956), isabelle Corey, Daniel Cauchy, des voyous et des entraneuses. Il hantait aussi Georges Rapin, jeune fils de bourgeois du Faubourg St Germain qui rvait tre M. Bill, truand à Montmartre. Il hante aussi Mathis, archéologue urbain, passionné, compulsif, qui a retrouvé les lieux du drame, scènes de crimes, bars, clubs, cinémas, htels et cafés, dans ce Paris perdu de Série Noire, dont M. Bill avait parat-il la collection complète.L'énigme de M. Bill, c'est la photo de couverture : belle gueule, cigarette aux lèvres, chevalière monumentale, coupe à la Elvis et regard fascinant derrière ses lunettes noires. Une star. Car M. Bill, qu'on avait oublié, a fait la une de toute la presse en 1959 / 1960. Quelques années plus tard, il aurait peut-tre été rocker plutt qu'assassin.Alors Mathis s'interroge, Bill a t-il réellement commis ses crimes, ou en a t-il seulement été le complice, saisissant l'occasion, moyennant un passage sous la guillotine, de réaliser son rve : devenir l'Ennemi Public numéro 1 ?Photos, documents d'époque, plans et coupures de presse, ponctuent le livre. On pense à Céline pour le style, Léo Malet pour la nostalgie de Paris, André Héléna pour le personnage de M. Bill, anti-héros et demi-sel des "Compagnons Du Destin".
Un spectre hante ce livre : le spectre de Pigalle, paradis des mauvais garons, de Bob Le Flambeur (1956), isabelle Corey, Daniel Cauchy, des voyous et des entraneuses. Il hantait aussi Georges Rapin, jeune fils de bourgeois du Faubourg St Germain qui rvait tre M. Bill, truand à Montmartre. Il hante aussi Mathis, archéologue urbain, passionné, compulsif, qui a retrouvé les lieux du drame, scènes de crimes, bars, clubs, cinémas, htels et cafés, dans ce Paris perdu de Série Noire, dont M. Bill avait parat-il la collection complète.L'énigme de M. Bill, c'est la photo de couverture : belle gueule, cigarette aux lèvres, chevalière monumentale, coupe à la Elvis et regard fascinant derrière ses lunettes noires. Une star. Car M. Bill, qu'on avait oublié, a fait la une de toute la presse en 1959 / 1960. Quelques années plus tard, il aurait peut-tre été rocker plutt qu'assassin.Alors Mathis s'interroge, Bill a t-il réellement commis ses crimes, ou en a t-il seulement été le complice, saisissant l'occasion, moyennant un passage sous la guillotine, de réaliser son rve : devenir l'Ennemi Public numéro 1 ?Photos, documents d'époque, plans et coupures de presse, ponctuent le livre. On pense à Céline pour le style, Léo Malet pour la nostalgie de Paris, André Héléna pour le personnage de M. Bill, anti-héros et demi-sel des "Compagnons Du Destin".
un livre exemplaire d'Alexandre Mathis .
M. Bill a cultivé ses fantmes.L'auteur les a retrouvé, décrypté et analysé.Dans un travail prodigieux de précision, qui frle parfois l'obsession, Mathis nous donne une chance de redécouvrir un Paris à jamais disparu, de revisiter un fait divers spectaculaire et la faon dont il fut couvert par la presse de l'époque. Mathis avance avec des gants de chirurgien, dissèque et explique les raisons personnelles et véritables qui motivèrent M. Bill de mettre le feu à son amie.Mathis, une fois encore, nous délivre, avec son style unique, précis et enfiévré, une plongée entre cinémas, immeubles et les ombres humaines qui les fréquentent.à mon avis, son livre le plus efficace.
M. Bill a cultivé ses fantmes.L'auteur les a retrouvé, décrypté et analysé.Dans un travail prodigieux de précision, qui frle parfois l'obsession, Mathis nous donne une chance de redécouvrir un Paris à jamais disparu, de revisiter un fait divers spectaculaire et la faon dont il fut couvert par la presse de l'époque. Mathis avance avec des gants de chirurgien, dissèque et explique les raisons personnelles et véritables qui motivèrent M. Bill de mettre le feu à son amie.Mathis, une fois encore, nous délivre, avec son style unique, précis et enfiévré, une plongée entre cinémas, immeubles et les ombres humaines qui les fréquentent.à mon avis, son livre le plus efficace.
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Product Details
EAN : 9782756103112Weight : 2 pounds
Height : 2 inches
Length : 10 inches
Width : 7 inches
Author : Alexandre Mathis
Binding : Broché
Manufacturer : Editions Léo Scheer
PublicationDate : 2011-05-25
Publisher : Editions Léo Scheer
SKU : 9782756103112_SOCA_US
Studio : Editions Léo Scheer
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