Prix : EUR 15,00
This review is from : Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary
Comprendre le sarkozysme .
Ce livre date de 1986, soit plus de vingt ans avant la marche triomphale du sarkozysme dans ce pays. Guy Hocquenghem, à travers un pamphlet contre les ex-maostes devenus notables de l'Etat socialiste, règle ses comptes avec d'anciens camarades dont la capacité de reniement et de "reniement au carré, au cube", le stupéfie et le désole. A travers ces charges violentes contre toute la nébuleuse des journaleux, éditorialistes, conseillers du prince, ministres et commissaires qui vociféraient, quelques années plus tt, contre les bourgeois et pour "la cause du peuple", c'est surtout à une critique radicale des années Mitterrand que se livre l'auteur.Grce aux citations de la presse miterrandoltre de l'époque ("Libération", "Actuel", "Globe"...), on mesure l'étendue du désastre que fut l'accession de la gauche au pouvoir. Pour quelqu'un qui n'a pas vécu cette période, c'est tout bonnement édifiant. Bellicisme, arrivisme, affairisme, néolibéralisme, "nouveaux philosophes" : on constate à quel point le pouvoir socialiste, loin d'tre simplement perméable au reaganisme et à la révolution conservatrice qui ont saisi les années 80, en a été le promoteur acharné, et avec lui tous ses sbires.Mais plus profondément, quelque chose frappe à la lecture de cette "Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary" : c'est à quel point les années Mitterrand constituent une préfiguration des années Sarkozy actuelles. A quel point il y a "homologie structurale" entre les deux régimes. A quel point les idées qui ont triomphé sous Sarkozy (ou qui ont conduit à son triomphe, comment démler cette intrication ?) ont trouvé leur origine sous Mitterrand.Ce qui est proprement effarant à la lecture d'Hocquenghem, c'est de voir que ces fameux ex-maos passés au service de l'Etat droitier de Fabius et consorts, sont les MMES, très strictement, qui sont aujourd'hui au pouvoir, à tous les échelons du sarkozysme.Les noms : Glucksmann, sous Mitterrand, signait tribunes sur tribunes pour soutenir les interventions militaires de l'Etat socialiste dans tous les coins du monde. Miterrandoltre, il est aujourd'hui sarkozyste, signe tribunes sur tribunes pour défendre Sarkozy et les interventions militaires américaines.Cohn Bendit, épinglé par l'auteur, est aujourd'hui un acteur peu contournable du sarkozysme, ami de l'actuel Président, interlocuteur privilégié de celui-ci, pro-traité de Lisbonne, etc.Serge July, s'il a un peu disparu depuis son départ de Libé, a continué son irrésistible chemin vers le néolibéralisme imbécile et s'est fait une spécialité, jusqu'à la fin, des feulements réactionnaires de tous acabits, jusqu'à devenir chroniqueur pour "France Europe Express", l'ultradroitière émission d'Ockrent, épouse de Kouchner, ministre de Sarkozy.Debray, conseiller de Mitterrand, est devenu un institutionnel du sarkozysme, chargé de missions par le pouvoir UMP.Jack Lang, qui fait l'objet de toute une sous-partie du livre, à qui Hocquenghem reproche d'avoir marié l'art et l'Etat, est aujourd'hui un fidèle de Sarkozy, chargé de missions diplomatiques, et soutien politique, quasi-ministre.BHL, s'il n'a pas à proprement parler soutenu Sarkozy, en est un proche ami, un interlocuteur privilégié et se bat contre l'actuel Parti Socialiste, pour un repositionnement du PS à droite (comme si ce n'était pas déjà le cas).Roland Castro, architecte officiel du mitterrandisme, l'est devenu du sarkozysme. Éphémère candidat à la présidentielle de 2007, il s'est finalement retiré, triomphe du sarkozysme...Finkielkraut est un militant acharné du sarkozysme comme il l'était du mitterrandisme.Kouchner, ministre de Mitterrand, humanitaire, l'est devenu de Sarkozy.Jacques-Alain Miller, ex-mao, est aujourd'hui sarkozyste.Fernando Arrabal, certes peu connu, est épinglé par l'auteur pour avoir soutenu je ne sais plus quelle ordure, soutient aujourd'hui Houellebecq et BHL.Sollers, miterrandoltre passé sarkoltre. Comme Pascal Bruckner, fabricateur, avec tous ses amis cités plus haut, de la "superstructure idéologique" (si l'on ose dire !) du sarkozysme triomphant.Les ex-maos devenus mitterrandiens et droitiers cités par l'auteur mais dont on ne peut pas dire qu'ils ont rejoint Sarkozy sont ceux qui sont morts entretemps : Coluche, Bizot, Montand. Édifiant.C'est dire à quel point le propos de Guy Hocquenghem est validé splendidement par l'évolution récente. Combien il y a une "permanence" dans cette "génération", permanence du pouvoir. Combien leur art du reniement est un aussi un art du reniement au carré, reniement du reniement. Les ralliements des historiques du mitterrandisme au sarkozysme prennent tout leur sens : Tapie, Frédéric Mitterrand, Roger Hanin, Max Gallo, Georges-Marc Benamou...Le mitterrandisme est le placenta du sarkozysme. Or, Mai 68 est le placenta du mitterrandisme. Peut-on en conclure, par sophisme, que Mai 68 est le placenta du sarkozysme ?Alain Badiou note bien, dans "De quoi Sarkozy est-il le nom", le rapport tout à fait central qu'entretient Sarkozy avec 68. Il en propose la "liquidation". Là où les politiques habituels proposent des programmes techniques et gestionnaires, le candidat Sarkozy proposait, c'est peu banal, un révisionnisme, une lecture métaphysique de l'histoire, un programme de rééducation anti-68. Badiou montre bien que ce qui effraie Sarkozy dans 68, c'est son volet ouvrier : la plus grande grève de l'histoire du monde ouvrier en France, comme le rappelle Serge Halimi dans la superbe préface à la "Lettre ouverte" d'Hocquenghem.Bref, je n'en finis plus de digresser. Un texte effarant, donc, utile dans une éducation politique ; où à mon avis d'intemporelles vérités se cachent entre les lignes du pamphlet circonstancié. Un diagnostic stupéfiant de lucidité sur ces ex-maos passés socialos, qui sont aujourd'hui LE sarkozysme.
Comprendre le sarkozysme .
Ce livre date de 1986, soit plus de vingt ans avant la marche triomphale du sarkozysme dans ce pays. Guy Hocquenghem, à travers un pamphlet contre les ex-maostes devenus notables de l'Etat socialiste, règle ses comptes avec d'anciens camarades dont la capacité de reniement et de "reniement au carré, au cube", le stupéfie et le désole. A travers ces charges violentes contre toute la nébuleuse des journaleux, éditorialistes, conseillers du prince, ministres et commissaires qui vociféraient, quelques années plus tt, contre les bourgeois et pour "la cause du peuple", c'est surtout à une critique radicale des années Mitterrand que se livre l'auteur.Grce aux citations de la presse miterrandoltre de l'époque ("Libération", "Actuel", "Globe"...), on mesure l'étendue du désastre que fut l'accession de la gauche au pouvoir. Pour quelqu'un qui n'a pas vécu cette période, c'est tout bonnement édifiant. Bellicisme, arrivisme, affairisme, néolibéralisme, "nouveaux philosophes" : on constate à quel point le pouvoir socialiste, loin d'tre simplement perméable au reaganisme et à la révolution conservatrice qui ont saisi les années 80, en a été le promoteur acharné, et avec lui tous ses sbires.Mais plus profondément, quelque chose frappe à la lecture de cette "Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary" : c'est à quel point les années Mitterrand constituent une préfiguration des années Sarkozy actuelles. A quel point il y a "homologie structurale" entre les deux régimes. A quel point les idées qui ont triomphé sous Sarkozy (ou qui ont conduit à son triomphe, comment démler cette intrication ?) ont trouvé leur origine sous Mitterrand.Ce qui est proprement effarant à la lecture d'Hocquenghem, c'est de voir que ces fameux ex-maos passés au service de l'Etat droitier de Fabius et consorts, sont les MMES, très strictement, qui sont aujourd'hui au pouvoir, à tous les échelons du sarkozysme.Les noms : Glucksmann, sous Mitterrand, signait tribunes sur tribunes pour soutenir les interventions militaires de l'Etat socialiste dans tous les coins du monde. Miterrandoltre, il est aujourd'hui sarkozyste, signe tribunes sur tribunes pour défendre Sarkozy et les interventions militaires américaines.Cohn Bendit, épinglé par l'auteur, est aujourd'hui un acteur peu contournable du sarkozysme, ami de l'actuel Président, interlocuteur privilégié de celui-ci, pro-traité de Lisbonne, etc.Serge July, s'il a un peu disparu depuis son départ de Libé, a continué son irrésistible chemin vers le néolibéralisme imbécile et s'est fait une spécialité, jusqu'à la fin, des feulements réactionnaires de tous acabits, jusqu'à devenir chroniqueur pour "France Europe Express", l'ultradroitière émission d'Ockrent, épouse de Kouchner, ministre de Sarkozy.Debray, conseiller de Mitterrand, est devenu un institutionnel du sarkozysme, chargé de missions par le pouvoir UMP.Jack Lang, qui fait l'objet de toute une sous-partie du livre, à qui Hocquenghem reproche d'avoir marié l'art et l'Etat, est aujourd'hui un fidèle de Sarkozy, chargé de missions diplomatiques, et soutien politique, quasi-ministre.BHL, s'il n'a pas à proprement parler soutenu Sarkozy, en est un proche ami, un interlocuteur privilégié et se bat contre l'actuel Parti Socialiste, pour un repositionnement du PS à droite (comme si ce n'était pas déjà le cas).Roland Castro, architecte officiel du mitterrandisme, l'est devenu du sarkozysme. Éphémère candidat à la présidentielle de 2007, il s'est finalement retiré, triomphe du sarkozysme...Finkielkraut est un militant acharné du sarkozysme comme il l'était du mitterrandisme.Kouchner, ministre de Mitterrand, humanitaire, l'est devenu de Sarkozy.Jacques-Alain Miller, ex-mao, est aujourd'hui sarkozyste.Fernando Arrabal, certes peu connu, est épinglé par l'auteur pour avoir soutenu je ne sais plus quelle ordure, soutient aujourd'hui Houellebecq et BHL.Sollers, miterrandoltre passé sarkoltre. Comme Pascal Bruckner, fabricateur, avec tous ses amis cités plus haut, de la "superstructure idéologique" (si l'on ose dire !) du sarkozysme triomphant.Les ex-maos devenus mitterrandiens et droitiers cités par l'auteur mais dont on ne peut pas dire qu'ils ont rejoint Sarkozy sont ceux qui sont morts entretemps : Coluche, Bizot, Montand. Édifiant.C'est dire à quel point le propos de Guy Hocquenghem est validé splendidement par l'évolution récente. Combien il y a une "permanence" dans cette "génération", permanence du pouvoir. Combien leur art du reniement est un aussi un art du reniement au carré, reniement du reniement. Les ralliements des historiques du mitterrandisme au sarkozysme prennent tout leur sens : Tapie, Frédéric Mitterrand, Roger Hanin, Max Gallo, Georges-Marc Benamou...Le mitterrandisme est le placenta du sarkozysme. Or, Mai 68 est le placenta du mitterrandisme. Peut-on en conclure, par sophisme, que Mai 68 est le placenta du sarkozysme ?Alain Badiou note bien, dans "De quoi Sarkozy est-il le nom", le rapport tout à fait central qu'entretient Sarkozy avec 68. Il en propose la "liquidation". Là où les politiques habituels proposent des programmes techniques et gestionnaires, le candidat Sarkozy proposait, c'est peu banal, un révisionnisme, une lecture métaphysique de l'histoire, un programme de rééducation anti-68. Badiou montre bien que ce qui effraie Sarkozy dans 68, c'est son volet ouvrier : la plus grande grève de l'histoire du monde ouvrier en France, comme le rappelle Serge Halimi dans la superbe préface à la "Lettre ouverte" d'Hocquenghem.Bref, je n'en finis plus de digresser. Un texte effarant, donc, utile dans une éducation politique ; où à mon avis d'intemporelles vérités se cachent entre les lignes du pamphlet circonstancié. Un diagnostic stupéfiant de lucidité sur ces ex-maos passés socialos, qui sont aujourd'hui LE sarkozysme.
Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary Reviews
Contre les fourbes donneurs de leons .
Ils sont nombreux parmi les élites installées à tre passés dans les rangs révolutiionnaires pendant leur jeunesse. Ce sont ceux-là qui aujourd'hui hurlent à la moindre grève, à la moindre contestation, et il est intéressant de connatre leurs noms et leurs parcours. Il faut donc lire ce livre.
Contre les fourbes donneurs de leons .
Ils sont nombreux parmi les élites installées à tre passés dans les rangs révolutiionnaires pendant leur jeunesse. Ce sont ceux-là qui aujourd'hui hurlent à la moindre grève, à la moindre contestation, et il est intéressant de connatre leurs noms et leurs parcours. Il faut donc lire ce livre.
Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary Opinions
Eclairage intéressant .
Eclairage intéressant sur divers personnages qui se veulent célèbres à notre époque, et qui ont si bien renié des convictions de jeunesse si fortes à l'époque, parfois mme intolérantes pour autrui ; ce qui n'a pas changé aujourd'hui, c'est cette mme intolérance gonflée de certitudes !!!!!!!!!!
Eclairage intéressant .
Eclairage intéressant sur divers personnages qui se veulent célèbres à notre époque, et qui ont si bien renié des convictions de jeunesse si fortes à l'époque, parfois mme intolérantes pour autrui ; ce qui n'a pas changé aujourd'hui, c'est cette mme intolérance gonflée de certitudes !!!!!!!!!!
Cons Review
Gay tapant .
Avant d'atteindre la page 114 (sur 194), j'ai repensé plusieurs fois à la belle préface de Serge Halimi évoquant le style flamboyant de l'auteur...Le style, Hocquenghem l'invoque souvent. Pourtant, les deux premiers tiers de son livre ne sont que de petites saillies convulsives contre tout ce qui maltraite son triptyque dogmatique fumeux : la jeunesse, le rve, l'idéalisme - idéalisme que, très bizarrement, Me Guy semble parfois confondre avec l'idéologie ; ceci dit, quand on trique implicitement pour Barthes et qu'explicitement on trouve le sens totalitaire - pendant du langue (...) fasciste du tubar des camionnettes - il ne faut pas s'attendre à du Capello ; le mot dictionnaire, dans la bouche des clowns célestes qui ont fait le lit du Grand-N'importe-Quoi franais, rime avec Hitler.Un triptyque fédéré par une aspiration que seule la noire colombe Hocquenghem semble défendre dans ce monde de brutes viriles - cet adjectif honni revient plusieurs fois - : la paix.La guerre, elle, ce sont les militaires qui la font. Et l'armée est un réservoir d'ennemis pour Guy-Guy et ses congénères. Flte à l'armée ! Flte à la guerre ! Flte ! Flte-Flte- Flte ! Zut ! Crotte à la fin ! ...Guy Hocquenghem, le Lalanne de la rue d'Ulm.Aucun-Game est homo - beau Steve Mac Drag Queen s'extirpant des barbelés de la normalité au volant de son terrible engin - et apprécie essentiellement les sectateurs de la Grande Inversion : Barthes, Genet, Foucault... Sartre a la cote, car il avait toujours été sensible à la psychologie comme à l'étrange statut de cette `minorité' (p.91 du livre de GH - mais oui -, pas d'un numéro de Biba). Aussi, quand Chéreau se fait éreinter le tutu, on croit rver...Lors de ses embuscades chaotiques - Guy aurait d clairement choisir entre le listing d'aphorismes et l'analyse politique - Aucun-Game n'omet jamais d'évoquer salutairement (pour son petit cul) le féminisme, le mouvement féministe.Les femmes, elles, sont quasi absentes, hormis... :- une prostituée cubaine, pute que Guitou imagine refiler la blennorragie à ses cibles à lui (R. Castro et R. Debray), tant il est vrai que pour une fofolle les organes génitaux de la femme sont forcément vénéneux (a fortiori ceux d'une catin)...- Simone Signoret que notre délicat giton compare à un tas de suif (p.87)...- la pauvre Fanfan (p. 186), compagne de Glucksmann, dont le sort est oublié illico au profit de celui d'un mle, le pauvre Nogrette (p.187), cadre chez Renault...Il faudrait parler aussi des poses de ce Gay-Luron bouffeur de Kapital mais esthète avant tout et qui ne dédaigne pas jouer les critiques fashion - chacun sait qu'aujourd'hui le monde pathético-hilarant de la mode est homosexualisé à mort : l'homo est le lancier polonais de l'Empire -, qui va mme jusqu'à citer plusieurs marques commerciales, notamment celle d'un fabricant de chapeau (de cow-boy) américain pour happy fews - moi je connais, pas vous... -. Pauvre bougre...Maintenant, lorsqu'Hocquenghem s'en prend à July et Cie - le tiers du livre -, c'est vrai que l'on boit du petit lait... saignant.
Avant d'atteindre la page 114 (sur 194), j'ai repensé plusieurs fois à la belle préface de Serge Halimi évoquant le style flamboyant de l'auteur...Le style, Hocquenghem l'invoque souvent. Pourtant, les deux premiers tiers de son livre ne sont que de petites saillies convulsives contre tout ce qui maltraite son triptyque dogmatique fumeux : la jeunesse, le rve, l'idéalisme - idéalisme que, très bizarrement, Me Guy semble parfois confondre avec l'idéologie ; ceci dit, quand on trique implicitement pour Barthes et qu'explicitement on trouve le sens totalitaire - pendant du langue (...) fasciste du tubar des camionnettes - il ne faut pas s'attendre à du Capello ; le mot dictionnaire, dans la bouche des clowns célestes qui ont fait le lit du Grand-N'importe-Quoi franais, rime avec Hitler.Un triptyque fédéré par une aspiration que seule la noire colombe Hocquenghem semble défendre dans ce monde de brutes viriles - cet adjectif honni revient plusieurs fois - : la paix.La guerre, elle, ce sont les militaires qui la font. Et l'armée est un réservoir d'ennemis pour Guy-Guy et ses congénères. Flte à l'armée ! Flte à la guerre ! Flte ! Flte-Flte- Flte ! Zut ! Crotte à la fin ! ...Guy Hocquenghem, le Lalanne de la rue d'Ulm.Aucun-Game est homo - beau Steve Mac Drag Queen s'extirpant des barbelés de la normalité au volant de son terrible engin - et apprécie essentiellement les sectateurs de la Grande Inversion : Barthes, Genet, Foucault... Sartre a la cote, car il avait toujours été sensible à la psychologie comme à l'étrange statut de cette `minorité' (p.91 du livre de GH - mais oui -, pas d'un numéro de Biba). Aussi, quand Chéreau se fait éreinter le tutu, on croit rver...Lors de ses embuscades chaotiques - Guy aurait d clairement choisir entre le listing d'aphorismes et l'analyse politique - Aucun-Game n'omet jamais d'évoquer salutairement (pour son petit cul) le féminisme, le mouvement féministe.Les femmes, elles, sont quasi absentes, hormis... :- une prostituée cubaine, pute que Guitou imagine refiler la blennorragie à ses cibles à lui (R. Castro et R. Debray), tant il est vrai que pour une fofolle les organes génitaux de la femme sont forcément vénéneux (a fortiori ceux d'une catin)...- Simone Signoret que notre délicat giton compare à un tas de suif (p.87)...- la pauvre Fanfan (p. 186), compagne de Glucksmann, dont le sort est oublié illico au profit de celui d'un mle, le pauvre Nogrette (p.187), cadre chez Renault...Il faudrait parler aussi des poses de ce Gay-Luron bouffeur de Kapital mais esthète avant tout et qui ne dédaigne pas jouer les critiques fashion - chacun sait qu'aujourd'hui le monde pathético-hilarant de la mode est homosexualisé à mort : l'homo est le lancier polonais de l'Empire -, qui va mme jusqu'à citer plusieurs marques commerciales, notamment celle d'un fabricant de chapeau (de cow-boy) américain pour happy fews - moi je connais, pas vous... -. Pauvre bougre...Maintenant, lorsqu'Hocquenghem s'en prend à July et Cie - le tiers du livre -, c'est vrai que l'on boit du petit lait... saignant.
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Product Details
EAN : 9782748900057Weight : 1 pounds
Height : 1 inches
Length : 9 inches
Width : 5 inches
Author : Guy Hocquenghem
Binding : Broché
Edition : Nouv éd rev. et augm
Manufacturer : Agone
PublicationDate : 2003-04-11
Publisher : Agone
SKU : 9782748900057_DMEDIA_US
Studio : Agone
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