Prix : EUR 14,90
This review is from : Une symétrie de la peur : Un nouvel équilibre mondial des puissances ?
Un essai bien trop conceptuel. .
J'avais lu une critique intéressante de cet ouvrage quand il avait gagné le premier Prix de la Fondation Saint-Cyr. Il avait rejoint une pile de lecture trop longue, évidemment !Récemment, j'étais à la recherche d'un petit format sur le sujet à lire rapidement et j'ai ressorti cet ouvrage de Rumu Sarkar édité en 2008 aux éditions CLD. En effet, son volume est de 116 pages.Son sujet: le développement du terrorisme et de la riposte des pays occidentaux sous la forme de guerre asymétrique.Bon, le résultat de ma lecture est plutt mitigé.Un incontestable plus est évidemment l'effort de conceptualisation réalisé par l'auteur. Sa démarche intellectuelle rigoureuse lui permet de catégoriser la menace, essentiellement islamiste, en deux parties: les mouvements séparatistes et le terrorisme global. a tient la route et s'appuyer sur les sciences humaines pour le faire est peu fréquent.Par contre, la démonstration pche plus dans l'analyse et les propositions concernant la réaction à ce type de terreur comme moyen d'action politique ou idéologique. Le balayage des solutions à apporter a du sens: miltaires, politico-diplomatiques, économiques et culturelles. C'est dans les propositions qu'on enfonce les portes ouvertes... par d'autres comme, par exemple, Lyautey il y a bien longtemps ou qu'on arrive à des théories absconses comme le concept du "nouveau soldat".Sur ce dernier point, l'auteur ne va pas vraiment au fond des choses, par manque de travail ou par manque de compétences. Elle le reconnait d'ailleurs bien volontiers dans le passage suivant: "Sans nul doute, nombreux sont ceux qui trouveront cet argument désespérément naf. De plus, comme je ne saurais étayer cet argument par des preuves empiriques selon lesquelles l'adoption de cette approche pourra effectivement contribuer à résoudre ou à supprimer la symétrie de la peur, je reconnais qu'il n'est pas impossible qu'il manque de pertinence pratique". On ne saurait mieux dire....Cette théorie du "nouveau soldat" n'est pas fondamentalement stupide. Pour ma part, je pense plutt qu'il y a nécessité de déployer différentes types de troupes pour des missions différentes. Durant la guerre d'Algérie, l'armée franais avaient des troupes de secteur, des troupes d'intervention et les SAS (sections administratives spécialisées) en charge de ce que nous appelons aujourd'hui les affaires civilo-militaires. Rien de nouveau sous le soleil à mon sens.Donc un exercice intellectuel vivifiant, un langage souvent abscons pour moi et des solutions insuffisamment travaillées ou pour le moins confrontées à la réalité.Bref, une démarche intéressante mais qui nécessitait sans doute une plus grande confrontation avec les professionnels de la guerre.Sur ces sujets, lisez et relisez encore Gérard Chaliand ou Michel Goya (Irak, les armées du chaos et son récent Res Militaris) !
Un essai bien trop conceptuel. .
J'avais lu une critique intéressante de cet ouvrage quand il avait gagné le premier Prix de la Fondation Saint-Cyr. Il avait rejoint une pile de lecture trop longue, évidemment !Récemment, j'étais à la recherche d'un petit format sur le sujet à lire rapidement et j'ai ressorti cet ouvrage de Rumu Sarkar édité en 2008 aux éditions CLD. En effet, son volume est de 116 pages.Son sujet: le développement du terrorisme et de la riposte des pays occidentaux sous la forme de guerre asymétrique.Bon, le résultat de ma lecture est plutt mitigé.Un incontestable plus est évidemment l'effort de conceptualisation réalisé par l'auteur. Sa démarche intellectuelle rigoureuse lui permet de catégoriser la menace, essentiellement islamiste, en deux parties: les mouvements séparatistes et le terrorisme global. a tient la route et s'appuyer sur les sciences humaines pour le faire est peu fréquent.Par contre, la démonstration pche plus dans l'analyse et les propositions concernant la réaction à ce type de terreur comme moyen d'action politique ou idéologique. Le balayage des solutions à apporter a du sens: miltaires, politico-diplomatiques, économiques et culturelles. C'est dans les propositions qu'on enfonce les portes ouvertes... par d'autres comme, par exemple, Lyautey il y a bien longtemps ou qu'on arrive à des théories absconses comme le concept du "nouveau soldat".Sur ce dernier point, l'auteur ne va pas vraiment au fond des choses, par manque de travail ou par manque de compétences. Elle le reconnait d'ailleurs bien volontiers dans le passage suivant: "Sans nul doute, nombreux sont ceux qui trouveront cet argument désespérément naf. De plus, comme je ne saurais étayer cet argument par des preuves empiriques selon lesquelles l'adoption de cette approche pourra effectivement contribuer à résoudre ou à supprimer la symétrie de la peur, je reconnais qu'il n'est pas impossible qu'il manque de pertinence pratique". On ne saurait mieux dire....Cette théorie du "nouveau soldat" n'est pas fondamentalement stupide. Pour ma part, je pense plutt qu'il y a nécessité de déployer différentes types de troupes pour des missions différentes. Durant la guerre d'Algérie, l'armée franais avaient des troupes de secteur, des troupes d'intervention et les SAS (sections administratives spécialisées) en charge de ce que nous appelons aujourd'hui les affaires civilo-militaires. Rien de nouveau sous le soleil à mon sens.Donc un exercice intellectuel vivifiant, un langage souvent abscons pour moi et des solutions insuffisamment travaillées ou pour le moins confrontées à la réalité.Bref, une démarche intéressante mais qui nécessitait sans doute une plus grande confrontation avec les professionnels de la guerre.Sur ces sujets, lisez et relisez encore Gérard Chaliand ou Michel Goya (Irak, les armées du chaos et son récent Res Militaris) !
Une symétrie de la peur : Un nouvel équilibre mondial des puissances ? Reviews
Y a-t-il quelque chose de nouveau sous le soleil ? .
Je suis resté dubitatif après la lecture de cet essai, court et bien écrit, primé par la Fondation Saint-Cyr, et sensé apporter un début de réponse à l'asymétrisme de la violence posée par le fondamentalisme islamique. Non pas que l'analyse soit mal faite, non pas que l'auteur manque de clarté dans ses propos, non pas que ce qui est démontré soit impertinent mais c'est sur la solution projetée.Pour répondre à cette asymétrie de la violence, signe du quatrième type de conflit moderne, l'auteur préconise, avec force précautions il est vrai, la création d'un nouveau type de soldat qui se devra de gagner la bataille des coeurs et des esprits. En bref, gagner la confiance et l'estime des populations. C'est là où je me demande quelle nouveauté est à apporter à la stratégie militaire compte tenu que cet objectif est celui de tout pouvoir depuis longtemps. Il suffit de relire certaines pages écrites par Louis XIV pour l'instruction du Dauphin pour voir que cela est assez ancien : "Ce que j'avais le plus expressément ordonné à tous les commandants des places et aux officiers généraux, était de conserver les hommes que je leur laissais, et d'empcher que l'on ne ft aucun tort aux habitants des villes. Mais pour y contribuer aussi de ma part en ce que je pouvais, j'eus soin que les troupes reussent exactement leur solde, et fis mme augmenter d'un tiers celle des officiers subalternes, afin qu'ils pussent commodément subsister sans tre à charge aux gens du pays". Une phrase tirée parmi tant d'autres.Donc, je ne saisis pas la nouveauté apportée par cet essai, si ce n'est de la connaissance du terrain et des cultures par les militaires qui participent aux opérations. Mais cela est déjà enseigné.
Y a-t-il quelque chose de nouveau sous le soleil ? .
Je suis resté dubitatif après la lecture de cet essai, court et bien écrit, primé par la Fondation Saint-Cyr, et sensé apporter un début de réponse à l'asymétrisme de la violence posée par le fondamentalisme islamique. Non pas que l'analyse soit mal faite, non pas que l'auteur manque de clarté dans ses propos, non pas que ce qui est démontré soit impertinent mais c'est sur la solution projetée.Pour répondre à cette asymétrie de la violence, signe du quatrième type de conflit moderne, l'auteur préconise, avec force précautions il est vrai, la création d'un nouveau type de soldat qui se devra de gagner la bataille des coeurs et des esprits. En bref, gagner la confiance et l'estime des populations. C'est là où je me demande quelle nouveauté est à apporter à la stratégie militaire compte tenu que cet objectif est celui de tout pouvoir depuis longtemps. Il suffit de relire certaines pages écrites par Louis XIV pour l'instruction du Dauphin pour voir que cela est assez ancien : "Ce que j'avais le plus expressément ordonné à tous les commandants des places et aux officiers généraux, était de conserver les hommes que je leur laissais, et d'empcher que l'on ne ft aucun tort aux habitants des villes. Mais pour y contribuer aussi de ma part en ce que je pouvais, j'eus soin que les troupes reussent exactement leur solde, et fis mme augmenter d'un tiers celle des officiers subalternes, afin qu'ils pussent commodément subsister sans tre à charge aux gens du pays". Une phrase tirée parmi tant d'autres.Donc, je ne saisis pas la nouveauté apportée par cet essai, si ce n'est de la connaissance du terrain et des cultures par les militaires qui participent aux opérations. Mais cela est déjà enseigné.
Product Details
EAN : 9782854435344Weight : 1 pounds
Height : 1 inches
Length : 9 inches
Width : 6 inches
Author : Rumu Sarkar
Binding : Broché
Manufacturer : CLD
PublicationDate : 2008-11-21
Publisher : CLD
SKU : 549782854435344
Studio : CLD
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