Prix :
EUR 12,50 À l?heure où le philosophe Marcel Gauchet constate dans son nouvel essai
La Condition historique "un désarroi moral, crise de la démocratie" en France, à l?heure où l?analyste politique Alain Duhamel intitule son livre
Le Désarroi français pour définir dans le pays les contours d?un "désenchantement idéologique" (mais non d?un déclin?), l?historien et économiste Nicolas Baverez réfléchit, quant à lui, sur la spécificité du domaine français et s?interroge sur la part croissante et inexorable de son malaise. Dans
La France qui tombe, Nicolas Baverez s?essaie à une analyse d?un quart de siècle de politique et d?économie "à la française". Pour lui "l?écart se creuse entre la rhétorique de la puissance et les moyens de son exercice". Chiffres à l?appui – ceux du chômage, des dépenses publiques, de la production et du travail – Nicolas Baverez envisage "la chronique annoncée du déclin de la France" due au fait que chaque gouvernement depuis l?après-guerre se trouve comme paralysé par l?idée d?une réforme. Et pas plus la gauche que la droite n?ont réussi à ce jour à engager le pays dans la voie d?une vraie modernité ; leur offre politique se révélant "incapable d?élaborer, d?assumer et de mettre en ?uvre un projet ambitieux et cohérent de modernisation du pays".
L?essai de Nicolas Baverez pointe les dysfonctionnements du système français. Ce n?est pas, selon lui, que la France soit irréformable, c?est surtout "que le gouvernement est incapable de concevoir et réaliser les réformes". Sa charge vise tout autant un modèle culturel fondé sur un ancrage archaïque des mentalités qu?une absence de volonté d?envisager à chaque niveau un destin collectif. Baverez, à grand renfort de chiffres et d?exemples, veut parvenir à l?équation alarmiste que l?immobilisme politique, social et économique de la France a pour corrélation son avachissement intellectuel et moral. On retrouve bien là, dans la jeune garde néolibérale (Baverez s?est longtemps affiché "ségueniste"), un courant de pensée alarmiste. Par jeu d?accumulations de détails et de statistiques, Nicolas Baverez fait le portrait d?une France criblée de dettes. À tel point qu?on se demande si un portrait qui tire aussi sévèrement peut seulement viser juste.
--Denis Gombert This review is from : La France qui tombe : Un constat clinique du déclin français
critique de l'ouvrage .
Le sujet est intéressant, particulièrement avec les effets de la crise grecque et le problème américain : gestion de la dette avec croissance faible.Toutefois l'écriture rend la lecture laborieuse. Les phrases sont trop longues et le style trop péremptoire. Comme si l'auteur prchant dans un désert était obligé de sur-jouer, pour convaincre ses lecteurs. J'aurais souhaité plus de souplesse et la prise en compte des arguments présenté par ses opposants, constitué des notables du cercle des économistes.
La France qui tombe : Un constat clinique du déclin français Reviews
Rien de brillant mais utile .
Ce livre n'a rien de brillant. C'est de l'analyse à coups de marteau avec des chiffres que l'on peut lire dans tous les sens. Nicolas Baverez n'est pas sympathique, c'est un pur produit de la société marketing qui a réussi là une belle opération.Néanmoins, l'opération vise juste: la France tombe vraiment. Le "déclinisme" est un débat utile dans toute société pour comprendre et débattre des évolutions nécessaires. Le débat qu'il a provoqué et la réaction pitoyable d'Alain Duhamel et des ténors de la pensée unique montre qu'il a touché sa cible.Mais pour des analyses plus approfondies, il faut aller voir ailleurs.
La France qui tombe : Un constat clinique du déclin français Opinions
Le contenu est dans le Titre .
Un livre déjà ancien, facile à lire, qui trace un tableau socio-économique de la France à la date de sa parution. Cet ouvrage est passionnant car on y découvre que depuis sa sortie, rien n'a été fait par le monde politique pour infléchir l'évolution de la situation, que les problèmes évoqués se sont encore aggravés et que les conséquences supposées sont devenues réalité. Un excellent livre sans langue de bois.
Lucidité qui fait mal .
Si votre docteur diagnostique : votre mode de vie vous mène à votre perte. Il faut du courage de la part du docteur, mais également de la part du patient pour accepter et en tirer les conclusions.Que le patient soit malade il me semble que tout le monde en convient.Cependant il y a ceux qui ne veulent pas voir clairement et qui cherchent querelle à Nicolas Baverez sur les chiffres qu'il avance (Laurent Mauduit dans le Monde du 3/10/03). Bien sr on peut faire dire beaucoup de choses aux statistiques. Mais il s'agit d'une mauvaise querelle, car l'image globale qui nous est présentée parat tellement évidente pour celui qui observe le monde attentivement et lit les analyses d'origine étrangère, qu'il n'est pas besoin de discutailler sur ces chiffres.Il y a ceux qui restent cloisonnés dans leur idéologie, se refusent à mettre leurs préjugés en danger en allant étudier objectivement ce qui se passe ailleurs et veulent voir dans ce livre une manifestation partisane. Or c'est un travail d'économiste qui, en scientifique, regarde les références étrangères qui marchent, sans forcément se prononcer sur la voie politique possible de réforme. Ce n'est pas de sa faute si la plupart de ces références sont anglo-saxonnes. À ce seul dernier mot ces personnes voient rouge et en perdent toute objectivité.Il y a aussi les docteurs complaisants qui ne veulent pas faire de la peine au patient et qui protège leur clientèle (Débat Baverez-Duhamel dans le Point du 10/10/03). Ils préfèrent parler de crise susceptible de réformes plus tt que de déclin nécessitant une thérapie de choc. Ces docteurs-là ne sont pas du tout convaincants, surtout si on observe en particulier les structures mmes de la société franaise caractérisée par une concentration des pouvoirs et un fort déficit démocratique.Il est vrai que s'il y a choc tel que celui entrevu par Baverez, il est à craindre qu'un tel choc ne nous conduise pas à une thérapie efficace, sauf à ce que tous, nous soyons convaincus par le diagnostic. Ce n'est pas un livre réjouissant mais c'est une lecture indispensable.
Encore un effort Nicolas Baverez ! .
Pamphlet lucide et argumenté, "La France qui tombe" constitue un véritable réquisitoire contre l'action menée par le président de la République et son Premier ministre. C'est aussi une radioscopie implacable des faiblesses franaises, marquée par l'angoisse du déclin de la France, la critique de l'incurie de l'Etat et le scepticisme à l'égard de nos gouvernants. La France qui tombe comporte certes de nombreux jugements contestables (notamment sur la Corse, la politique stratégique ou la crise irakienne). Mais c'est un ouvrage dans l'ensemble crédible, incisif, qui décortique systématiquement les discours, les faits et les décisions pour les mettre en perspective et dresser finalement le tableau d'une profonde crise intellectuelle et morale.Ceci dit, en faisant de la République le seul cadre et l'horizon indépassable de son analyse, le chroniqueur du Point reste prisonnier d'un carcan très largement effrité. Car pour redresser la France, mettre en uvre comme il le souhaite la thérapie de choc pour moderniser le pays à marche forcée , c'est une certaine idéologie républicaine, à la fois liberticide à force d'égalitarisme et ethno-masochiste par sa prétention universaliste, qu'il faudra bien se résoudre à remettre en cause. Ce qui menace de s'effondrer, il ne faut pas essayer de le retenir : il faut le pousser ! C'est (...) la véritable leon de cet ouvrage.
Un déclinologue de plus! .
Sur la forme : on sent trop une rédaction empressée qui aligne des faits et des chiffres en pagaille (sans citer de sources d'ailleurs) et bcle la démonstration. Le non-initié finit par s'y perdre et confondre les causes et les conséquences.Sur le fond : encore un constat désolant de la situation de la France qui ne parvient pas à se déptrer de sa dette publique et sociale qui obère toute capacité d'investissement dans l'économie de l'intelligence, l'éducation, la recherche et le développement, la diplomatie etc... bref dans toutes les armes nécessaires pour affronter la globalisation.Le point commun à tous les "déclinistes" de droite comme de gauche : l'absence totale du thème de l'écologie.L'intuition est juste - à mon avis - mais la démonstration brouillone et finit pas desservir le propos.
Cons Review l'idéologie de Baverez qui tombe... .
5 ans après la parution de ce livre, sa lecture démontre à quel point le sémillant Baverez s'est avéré un très mauvais prophète. En effet, c'est son idéologie ultra-libérale qui est tombée. La France, elle, est toujours debout. Et si elle est toujours debout, c'est justement parce que les prédécesseurs de Nicolas Sarkozy l'ont relativement préservée du prétendu paradis libéral promis par Baverez et ses consorts, et que le président actuel n'a pas eu le temps de faire trop de dégts, les circonstances l'empchant de trop aller dans le sens de Baverez qui était pourtant le sien pendant la campagne de 2007. Mais le vent a tourné depuis...Et maintenant que le système qu'il préconisait a abouti au désastre, va-t-on voir M.Baverez venir faire son auto-critique dans les médias? Bien sr que non, il continue sans vergogne à venir déverser son flot de contre-vérités, bien que les faits les aient déjà démenties.Pourtant, les leons de l'histoire sont claires depuis 1 siècle: les totalistarismes fascistes et communistes ont échoué et le libéralisme dans sa version intégriste (années 1920 et période récente) a abouti par 2 fois à des catastrophes le contraignant à faire appel à la régulation sociale-démocrate pour sortir du marasme qu'il avait créé.Puissent les citoyens de tous pays se rendre compte de ces réalités et s'orienter directement vers les vraies solutions équilibrées présentées par le keynésianisme et la social-démocratie, savant équilibre d'état et de marché, de création de richesses (aspect omis par la gauche radicale style Besancenot) et de répartition équitable de ces dernières (aspect omis par le libéralisme de Baverez), plutt que de céder à la voix paisible et rassurante de Baverez et de passer auparavant par la voie libérale qu'il propose, perte de temps puisqu'on sait qu'elle aboutit au désastre et qu'ensuite la social-démocratie prend le relais. Autant éviter le désastre et s'engager directement dans la voie de la raison, car rappelons-le, le système social-démocrate ou libéral de gauche, s'il a parfois manqué de dynamisme ou connu des périodes d'essoufflement (années 70 aux Etats-Unis ou en Suède), n'a jamais abouti à des catastrophes comme celle que le monde connait actuellement.
Prémonitoire ? .
Un titre d'une cruelle actualité. "La France qui tombe", c'est maintenant et en grande partie (pour ne pas dire totalement) à cause du système économique défendu par ce triste sire (véritable "référence" obligée, tel Alain Minc en son temps) et par le candidat qu'il a soutenu lors de la dernière Présidentielle, candidat finalement élu par un peuple floué.
Pathétique... surtout avec le recul ! .
Quel plaisir et quelle jubilation honteuse que de relire 5 ans apres sa parution ce pamphlet de l inénarable Nicolas Baverez.Souvenez vous, a l approche de l election de 2007, au résultat que tout le monde connait, les medias bruissaient de ces propheties et analyses diverses et variées sur le déclin supposé de la France.A cette époque que ne disait on pas du magnifique modéle anglo saxon, des fonds de pensions a la place des retraites, des crédits hypothecaires, des reves d une France de propriétaires.Libéralisons l hopital, l ecole, la recherche, bref confions tout au privé et spéculons tous en choeur, la France DOIT mener ces réformes faute de quoi... on n a jamais trop su ce qui nous pendait au bout du nez faute de mener ces réformes mais ca n avait pas l air marrant du tout ! (un peu comme pour la constitution européenne, heureusement qu on n a pas voté sinon ... graaaaaand danger jamais clairement explicité... ah bon ? on a voté non ? ... pas vu ;)Aujourd hui, les faits montrent que loin d avoir provoqué le déclin de la France, ce supposé archaisme l a peut etre bien mis a l abris de conséquences plus graves encore de la crise actuelle ! Sans se moquer on voit dans quelle mouise sont l Angleterre, les Etats Unis ou encore les pays de l est nouvellement convetis au modele ultra liberal, ceux la meme qu encenssait Nicolas Baverez dans ce pamphlet grossier.A l instar d un Alain Minc ou d un Jacques Attali, loin de se faire plus discret et d adopter un profil bas, l auteur retourne aujourd hui fort peu habilement sa veste mais... les paroles s envolent et les écrits restent !
Baverez : le satrape libéral qui tombe .
Baverez est un illusionniste. Le propre de ces artistes est de vous faire croire ce qu'ils veulent que vous croyez par de subtiles effets de manches, de jeux de main, ici traduits par la poudre des chiffres.Prendre un chiffre et le placer dans un contexte qui n'est pas le sien, est connu de tout prestidigitateur. Baverez veut faire mouche ? Il est la mouche du coche qui croit faire avancer l'attelage, mais ne sert, au mieux, à rien (merci à La Fontaine).S'il est vrai que la France n'est plus la Grande Nation rayonnante de Louis XIV (le roi est mort et son siècle, le 18 aussi), je combats l'idée qu'elle ne serait qu'une petite nation moyenne sans ambition plus vaste que celle de l'épicerie de la grande distribution. Cette lamentation me rappelle une autre, pénible, de la collaboration.Si la croissance moyenne de la France depuis 1990 la situait (à la date de parution de ce bouquin) au "25 rang sur les trente pays que compte l'OCDE", il est nécessaire d'ajouter, comme le fait Denis Clerc dans "Alternatives Economiques" n 219, décembre 2003 - je résume son analyse chiffrée - , qu'entre 1997 et 2002 inclus, la croissance économique cumulée de la France est plus forte que la moyenne (14,6% contre 12,9% pour l'OCDE, 12,2% pour l'Union Européenne et 12,9% pour le Royaume Uni). Soi-disant boudée par les capitaux étrangers (p. 79), la France a été en 2002, la deuxième destination mondiale des investissements directs à l'étranger. Ses investissements productifs ont diminué de 1,7%, entre fin 2001 et le deuxième trimestre 2003, et non 13% comme affirmé en page 60. La création d'entreprises n'a pas régressé "de 2% par an depuis la fin des années 80 (p. 74) mais est passée de 184.000 en 1985 (Insee Première n 159, sept. 1991) à 178.000 en 2002 (Insee rapides, 17 janv. 2003) soit une baisse nette de 3% sur la période.L'économie franaise croulerait sous le poids des fonctionnaires dont Baverez estime le nombre à "5,1 millions en 2003 contre 4 millions en 1980" (p.17) : Le rapport de l'Observatoire de l'emploi public dénombre 3,755 millions de fonctionnaires en poste dans la fonction publique d'Etat, territoriale et hospitalière.Si la rémunération moyenne des fonctionnaires est plus élevée que celle du secteur privé, c'est parce que les fonctions occupées s'adressent plus à des cadres que dans le privé; respectivement 48,8% des emplois totaux contre 16,1%. Le salaire des fonctionnaires cadres est inférieur d'un quart à celui du privé.Notre système "social-étatiste" ruinerait le pays avec les 35 heures qui contraignent les gains de productivité à plafonner autour de 1,1%" (p. 38, affirmations reprises p.45, 69 et 117). Selon la Note de Conjoncture de l'Insee (juin 2003), la progression de la productivité horaire du travail dans les industries manufacturières est passée de 0,79% par trimestre, entre 1992 et 1996, à 1,24% par trimestre, de 1997 à 2002, et par tte, en raison de la baisse de la durée de travail, de 0,74% à 0,98%.La manipulation des chiffres par Baverez n'a d'autre visée que de tuer le rle de régulateur économique de l'Etat, toute prétention à son intervention, suivant en cela la doctrine libérale fausse, car il est de nouveau nécessaire de rappeler que sans l'Etat, le marché n'existerait pas (cf. La Place du marché). En outre l'actualité économique nous montre cette nécessité de l'intervention pour les banques, l'industrie automobile par exemple.Les démentis pleuvent sur la carapace de Baverez qui poursuit son bonhomme de chemin libéral comme si absolument rien ne l'affectait.
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Product Details
EAN : 9782262021207
Weight : 1 pounds
Height : 1 inches
Length : 8 inches
Width : 5 inches
Author : Nicolas Baverez
Binding : Broché
Edition : Librairie Académique PERRIN
Manufacturer : Perrin
PublicationDate : 2003-11-13
Publisher : Perrin
SKU : 9782262021207_MESSADP_US
Studio : Perrin
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