Prix : EUR 19,00
This review is from : La France est-elle finie ?
Eclairant agile et porteur d'avenir .
Jean-Pierre Chevènement nous gratifie d'un livre très instructif sur la genèse d'un abandon : comment la gauche a tourné le dos au mandat qu'elle avait reue du peuple, pour s'enivrer un leurre inaccessible : l'Europe sur les décombres des Nations. Pour ce que j'ai pu lire jusqu'ici, aucune analyse n'avait été sonder aussi profondément dans la généalogie des faits.La crise d'aujourd'hui permet de rendre visible la contradiction magistrale dans laquelle les socialistes se sont enfermés depuis 1983. Dans ce livre, Chevènement ne se transforme pas pour autant en donneur de leon. Avec habileté, il convoque le réel pour reprendre à rebrousse-temps les renoncements et les reniements qui expliquent aujourd'hui l'incapacité de la gauche à produire une pensée cohérente, un projet alternatif solide qui viendrait mettre quelques grains de sables dans la mécanique sociale-libérale.Le propos du Che est résolument tourné vers l'avenir. Il donne des pistes et formule des propositions précises pour sortir de l'impasse en domptant la bte - comprendre le marché. La dernière partie, consacrée à l'éducation, la jeunesse et la recherche consacrent la hauteur de vue qui caractérise cet homme.Mi-témoignage, mi-programme, ce livre est aussi l'occasion d'un portrait de Franois Mitterrand à la fois émouvant et sans complaisance.Le lion de Belfort rugit encore. A 71 ans, sa pensée est gage d'une éternelle jeunesse dont les citoyens feraient bien de s'inspirer s'ils veulent renouer avec le destin de notre pays.
Eclairant agile et porteur d'avenir .
Jean-Pierre Chevènement nous gratifie d'un livre très instructif sur la genèse d'un abandon : comment la gauche a tourné le dos au mandat qu'elle avait reue du peuple, pour s'enivrer un leurre inaccessible : l'Europe sur les décombres des Nations. Pour ce que j'ai pu lire jusqu'ici, aucune analyse n'avait été sonder aussi profondément dans la généalogie des faits.La crise d'aujourd'hui permet de rendre visible la contradiction magistrale dans laquelle les socialistes se sont enfermés depuis 1983. Dans ce livre, Chevènement ne se transforme pas pour autant en donneur de leon. Avec habileté, il convoque le réel pour reprendre à rebrousse-temps les renoncements et les reniements qui expliquent aujourd'hui l'incapacité de la gauche à produire une pensée cohérente, un projet alternatif solide qui viendrait mettre quelques grains de sables dans la mécanique sociale-libérale.Le propos du Che est résolument tourné vers l'avenir. Il donne des pistes et formule des propositions précises pour sortir de l'impasse en domptant la bte - comprendre le marché. La dernière partie, consacrée à l'éducation, la jeunesse et la recherche consacrent la hauteur de vue qui caractérise cet homme.Mi-témoignage, mi-programme, ce livre est aussi l'occasion d'un portrait de Franois Mitterrand à la fois émouvant et sans complaisance.Le lion de Belfort rugit encore. A 71 ans, sa pensée est gage d'une éternelle jeunesse dont les citoyens feraient bien de s'inspirer s'ils veulent renouer avec le destin de notre pays.
La France est-elle finie ? Reviews
Un essai remarquable .
Le livre de Jean-Pierre Chevènement est remarquable à plusieurs points de vue: écrit dans un style littéraire très "racé", nourri de l'expérience de l'auteur et de sa vision de l'Histoire du dernier siècle, "La France est-elle finie?" nous fait plonger dans les arcanes des décisions des gouvernements des trentes dernières années qui ont pu embrasser le grand vent du néo-libéralisme et laisser le peuple franais démuni face aux défis qui viennent.Réflexion lucide sur le monde tel qu'il est, cet essai propose rien de moins qu'une introspection dans les reniements de la gauche et des élites franaises depuis le tournant de la rigueur de 1983, et l'abandon du "socialime" pour le mythe européen, et une réflexion plus vaste sur la crise de longue durée que la France connatrait depuis les années 1930.Fidèle à ses convictions, et donc solidement argumenté, l'auteur propose néanmoins une approche originale et renouvelée des rapports de force internationaux à l'heure de la globalisation financière et de la montée des pays dits "émergents".Bref, un livre indispensable à tout honnte homme effaré par la décomposition de la démocratie et la montée de l'oligarchie financière.
Un essai remarquable .
Le livre de Jean-Pierre Chevènement est remarquable à plusieurs points de vue: écrit dans un style littéraire très "racé", nourri de l'expérience de l'auteur et de sa vision de l'Histoire du dernier siècle, "La France est-elle finie?" nous fait plonger dans les arcanes des décisions des gouvernements des trentes dernières années qui ont pu embrasser le grand vent du néo-libéralisme et laisser le peuple franais démuni face aux défis qui viennent.Réflexion lucide sur le monde tel qu'il est, cet essai propose rien de moins qu'une introspection dans les reniements de la gauche et des élites franaises depuis le tournant de la rigueur de 1983, et l'abandon du "socialime" pour le mythe européen, et une réflexion plus vaste sur la crise de longue durée que la France connatrait depuis les années 1930.Fidèle à ses convictions, et donc solidement argumenté, l'auteur propose néanmoins une approche originale et renouvelée des rapports de force internationaux à l'heure de la globalisation financière et de la montée des pays dits "émergents".Bref, un livre indispensable à tout honnte homme effaré par la décomposition de la démocratie et la montée de l'oligarchie financière.
La France est-elle finie ? Opinions
Lecture extrmement salutaire .
Dans la période sombre de chmage de masse que nous connaissons, alors qu'au lieu de construire un esprit collectif républicain, nombre de politiques accentuent la fracture sociale et dévient la question sur le thème de l'identité, du communautarisme, des supposés oppositions religieuses, le livre de Jean-Pierre Chevènement est extrmement salutaire.A lire dans les meilleurs délais.
Lecture extrmement salutaire .
Dans la période sombre de chmage de masse que nous connaissons, alors qu'au lieu de construire un esprit collectif républicain, nombre de politiques accentuent la fracture sociale et dévient la question sur le thème de l'identité, du communautarisme, des supposés oppositions religieuses, le livre de Jean-Pierre Chevènement est extrmement salutaire.A lire dans les meilleurs délais.
Brillant .
" Ah un bouquin du Che, qu'est qu'il va encore nous inventer celloser mme pas magnifique ?". "La France est elle finie ? C'est pas un peu Chevénement qui est fini, et depuis longtemps ?". On imagine aisément les propos acerbes et déplaisant que certains oseront porter sur ce bouquin avant mme de l'avoir ouvert tant Jean Pierre Chevénement, du haut de ses 71 ans, est un homme atypique dans le paysage politique franais. Jamais a court d'indignation et de doctes remontrances, le lion de Belfort, comme il est parfois surnommé, n'a pas sa langue dans sa poche, et notamment lorsqu'il s'agit de rappeler à ses camarades prétenduement socialistes d'où ils viennent, ce qu'ils sont censés représenter et surtout, quels sont les fondements idéologiques de leur parti, rappelant par la mme leurs devoirs envers les électeurs.C'est peu de dire qu'en ces heures de StraussKhan-isme, Royal-isme triomphant (d'après les, pourtant très sujets à caution, instituts de sondages) il est bon d'entendre une voix s'élever au sein de ce parti pour rafraichir les idées d'un haut cadre du FMI, par exemple, qui aurait perdu de vue à quel point la gauche franaise (et européenne dans son ensemble) a tourné le dos à ses ideaux initiaux de justice, de liberté et d'égalité, pour mieux aller faire son marché au grand banquet nauséabond du liberalisme le plus débridé. 30 ans que celà dure, depuis 83 exactement, date à laquelle F. Mitterand, dont il est aussi largement question dans ce livre, prend un virage définitif vers une rigueur qui n'aura dès lors d'autre but que celui de satisfaire les organismes financiers internationaux au détriment de l'intért général, pourtant pierre angulaire des idées de gauche depuis de longues décennies.Critique, Chevenement l'est tout au long de cet ouvrage, et ses amis sont loin d'tre épargnés, ce qui ne donne que plus de légitimité à son propos, mais pas critique gratuitement, non, l'argumentation est etayée et brillante, les idées claires et les propositions pour un avenir plus soucieux de la dignité de l'homme et de sa place réelle dans la société, sont souvent évoquées. Réalistes, souvent simples et en tous cas empreintes d'un réel soucis de l'intért général plutot que de celui des marchés, c'est une véritable bouffé d'air frais idéologique dont nous gratifie le Che de Belfort.Si vous ajoutez à celà que l'ancien ministre de l'intérieur est doté d'une plume remarquablement agréable et fluide, vous tenez entre les mains l'un des bouquins les plus réjouissant de cette rentrée.CREW.KOOS
" Ah un bouquin du Che, qu'est qu'il va encore nous inventer celloser mme pas magnifique ?". "La France est elle finie ? C'est pas un peu Chevénement qui est fini, et depuis longtemps ?". On imagine aisément les propos acerbes et déplaisant que certains oseront porter sur ce bouquin avant mme de l'avoir ouvert tant Jean Pierre Chevénement, du haut de ses 71 ans, est un homme atypique dans le paysage politique franais. Jamais a court d'indignation et de doctes remontrances, le lion de Belfort, comme il est parfois surnommé, n'a pas sa langue dans sa poche, et notamment lorsqu'il s'agit de rappeler à ses camarades prétenduement socialistes d'où ils viennent, ce qu'ils sont censés représenter et surtout, quels sont les fondements idéologiques de leur parti, rappelant par la mme leurs devoirs envers les électeurs.C'est peu de dire qu'en ces heures de StraussKhan-isme, Royal-isme triomphant (d'après les, pourtant très sujets à caution, instituts de sondages) il est bon d'entendre une voix s'élever au sein de ce parti pour rafraichir les idées d'un haut cadre du FMI, par exemple, qui aurait perdu de vue à quel point la gauche franaise (et européenne dans son ensemble) a tourné le dos à ses ideaux initiaux de justice, de liberté et d'égalité, pour mieux aller faire son marché au grand banquet nauséabond du liberalisme le plus débridé. 30 ans que celà dure, depuis 83 exactement, date à laquelle F. Mitterand, dont il est aussi largement question dans ce livre, prend un virage définitif vers une rigueur qui n'aura dès lors d'autre but que celui de satisfaire les organismes financiers internationaux au détriment de l'intért général, pourtant pierre angulaire des idées de gauche depuis de longues décennies.Critique, Chevenement l'est tout au long de cet ouvrage, et ses amis sont loin d'tre épargnés, ce qui ne donne que plus de légitimité à son propos, mais pas critique gratuitement, non, l'argumentation est etayée et brillante, les idées claires et les propositions pour un avenir plus soucieux de la dignité de l'homme et de sa place réelle dans la société, sont souvent évoquées. Réalistes, souvent simples et en tous cas empreintes d'un réel soucis de l'intért général plutot que de celui des marchés, c'est une véritable bouffé d'air frais idéologique dont nous gratifie le Che de Belfort.Si vous ajoutez à celà que l'ancien ministre de l'intérieur est doté d'une plume remarquablement agréable et fluide, vous tenez entre les mains l'un des bouquins les plus réjouissant de cette rentrée.CREW.KOOS
Toujours la République .
Jean-Pierre Chevènement, plusieurs fois ministre et président d'honneur du Mouvement Républicain et Citoyen, montre dans cet ouvrage décapant, mais aussi fort bien écrit, l'évolution de la France, de l'Europe et du monde dans les trente dernières années, période pendant laquelle le néo-libéralisme triompha partout, y compris des sociaux-démocrates parvenus au pouvoir. Chevènement montre la conversion de la gauche franaise au néo-libéralisme, explicitant ainsi les choix ultérieurs de cette gauche dans les années 90 et 2000 (Acte Unique, Maastricht, Lisbonne...). L'impasse économique et politique dans laquelle la France et l'Europe se trouvent peut tre dépassé selon l'ancien ministre. Son livre explique comment. Au total, un excellent livre pour qui veut comprendre le monde contemporain d'un point de vue global et une critique raisonnée des choix politiques effectués ces 30 dernières années par tous les partis politiques confondus.
Jean-Pierre Chevènement, plusieurs fois ministre et président d'honneur du Mouvement Républicain et Citoyen, montre dans cet ouvrage décapant, mais aussi fort bien écrit, l'évolution de la France, de l'Europe et du monde dans les trente dernières années, période pendant laquelle le néo-libéralisme triompha partout, y compris des sociaux-démocrates parvenus au pouvoir. Chevènement montre la conversion de la gauche franaise au néo-libéralisme, explicitant ainsi les choix ultérieurs de cette gauche dans les années 90 et 2000 (Acte Unique, Maastricht, Lisbonne...). L'impasse économique et politique dans laquelle la France et l'Europe se trouvent peut tre dépassé selon l'ancien ministre. Son livre explique comment. Au total, un excellent livre pour qui veut comprendre le monde contemporain d'un point de vue global et une critique raisonnée des choix politiques effectués ces 30 dernières années par tous les partis politiques confondus.
Un grand livre enfin! .
J'étais en froid avec Chevénement depuis son ralliement à la candidature de Lady Nunuche en 2007, mais là, il nous livre une grande oeuvre: l'histoire du renoncement de la gauche. C'est une analyse de l'histoire du PS d'Epinay qu'il a contribué à construire, et il nous instruit des arcanes de ce parti ou Mitterrand n'a jamais eu la majorité que grce à l'appui du CERES.L'explication du parcours de Mitterrand est saisissante de lucidité: Pacifiste avant-guerre, vichyste puis "résistant" de la dernière heure mais giraudiste, pro-américain et anti-gaulliste, JPC nous montre que Mitterrand n'a jamais cru au destin de la France - c'est le thème du livre - et qu'il a endossé le rle de président de la V république et son style gaullien en espérant en tre le dernier (vu ce qui a suivi, ce n'est peut tre pas faux!).Bien sr, une grosse partie du livre est consacrée à la conversion de la gauche au néolibéralisme - qui n'aurait jamais triomphé en France sans le PS - pour cause de capitulation devant l'Allemagne, sous l'influence de Delors puis sous le calcul - que JPC dénomme "le pari pascalien de Mitterrand" - qu'en lui cédant sur la monnaie forte (politique du franc fort des années 1980, puis création de l'euro), l'Allemagne s'assagirait et que le pari serait gagnant.Que nenni! J'ai lu ce livre en mme temps que celui de Marie-France Garaud - tout aussi excellent et bien écrit - Impostures politiques qui analyse fort bien la magnifique manuvre que fut "l'idée européenne" créée par les Américains et leur homme de main - l'habile Jean Monnet (que fait-il au Panthéon, celui-là?) manipulant le niais et idiot utile Robert Schumann.Pour Mitterrand, la France devait tre finie après sa mort, il devait en tre le dernier président.Chevénement décrit comment les fonctionnaires socialistes se sont rués dans les délices de la technocratie néolibérale pour constituer ce que l'on appelle désormais "les élites mondialisées" qui vont prétendre revenir au pouvoir - qu'elles n'ont jamais quitté - avec l'arrivée de DSK.C'est un beau livre d'histoire, de géopolitique et de philosophie politique, et c'est très bien écrit et vraiment instructif: je le recommande chaudement.
J'étais en froid avec Chevénement depuis son ralliement à la candidature de Lady Nunuche en 2007, mais là, il nous livre une grande oeuvre: l'histoire du renoncement de la gauche. C'est une analyse de l'histoire du PS d'Epinay qu'il a contribué à construire, et il nous instruit des arcanes de ce parti ou Mitterrand n'a jamais eu la majorité que grce à l'appui du CERES.L'explication du parcours de Mitterrand est saisissante de lucidité: Pacifiste avant-guerre, vichyste puis "résistant" de la dernière heure mais giraudiste, pro-américain et anti-gaulliste, JPC nous montre que Mitterrand n'a jamais cru au destin de la France - c'est le thème du livre - et qu'il a endossé le rle de président de la V république et son style gaullien en espérant en tre le dernier (vu ce qui a suivi, ce n'est peut tre pas faux!).Bien sr, une grosse partie du livre est consacrée à la conversion de la gauche au néolibéralisme - qui n'aurait jamais triomphé en France sans le PS - pour cause de capitulation devant l'Allemagne, sous l'influence de Delors puis sous le calcul - que JPC dénomme "le pari pascalien de Mitterrand" - qu'en lui cédant sur la monnaie forte (politique du franc fort des années 1980, puis création de l'euro), l'Allemagne s'assagirait et que le pari serait gagnant.Que nenni! J'ai lu ce livre en mme temps que celui de Marie-France Garaud - tout aussi excellent et bien écrit - Impostures politiques qui analyse fort bien la magnifique manuvre que fut "l'idée européenne" créée par les Américains et leur homme de main - l'habile Jean Monnet (que fait-il au Panthéon, celui-là?) manipulant le niais et idiot utile Robert Schumann.Pour Mitterrand, la France devait tre finie après sa mort, il devait en tre le dernier président.Chevénement décrit comment les fonctionnaires socialistes se sont rués dans les délices de la technocratie néolibérale pour constituer ce que l'on appelle désormais "les élites mondialisées" qui vont prétendre revenir au pouvoir - qu'elles n'ont jamais quitté - avec l'arrivée de DSK.C'est un beau livre d'histoire, de géopolitique et de philosophie politique, et c'est très bien écrit et vraiment instructif: je le recommande chaudement.
Un livre intéressant à tout point de vue .
Entre histoire récente et projet politique, un livre agréable à lire, qui nous apprend des choses et tente d'ouvrir des perspectives. A recommander!
Entre histoire récente et projet politique, un livre agréable à lire, qui nous apprend des choses et tente d'ouvrir des perspectives. A recommander!
Le Che lui n'est pas fini ! .
Le Che n'est pas fini et il donne, dans ce livre, un témoignage tonique de sa finesse d'analyse, de son impressionnante culture et de sa hauteur de vue. Avec force détails, en usant du privilège qui a été le sien de ctoyer les grands acteurs politiques européens depuis le début des années 80, il nous narre l'histoire de cette conversion bizarre de la gauche socialiste au libéralisme économique. L'instrument de cette conversion a été l'Europe ; son corollaire, une certaine volonté de dépasser la France ; au risque de l'enterrer. S'il n'y avait, de tout le livre, qu'un seul chapitre à retenir, je prendrais le 2e, qui porte sur la période 1983-1989 Bruxelles-Paris : le chemin le plus court pour la normalisation libérale . For-mi-dable ! L'analyse est précise ; les faits importants rapportés ; l'inconséquence des parlementaires de l'époque bien mise en avant ; le rle des acteurs majeurs décortiqué. C'est peu de dire que l'on sent poindre du ressentiment vis-à-vis de Delors, l'homme qui annonait avec constance l'Europe sociale, mais qui fit surtout l'Europe de la libre circulation des capitaux et de la Banque centrale européenne. À l'attention de celui-ci et de son disciple Pascal Lamy, le Che trempe sa plume dans le vitriol : J'aime ces deux-là : leur dogmatisme libéral sans peur et sans reproche, tout enrobé qu'il puisse tre de bonne conscience chrétienne moralisante, fait plaisir à voir, comme l'archétype d'une totale inconscience (p. 47). Mitterrand, non plus, n'est pas épargné, lui qui n'a certainement pas vu qu'il ouvrait la voie, au milieu des années quatre-vingt, à la mondialisation financière (p. 49). De Gaulle, par contre, bénéficie toujours de la considération de l'auteur. Chevènement a ses obsessions - l'Allemagne notamment -, ses trous noirs - la question écologique, par exemple, lui parat totalement inconnue -, toujours est-il qu'il fait partie des grands politiques de ces trente dernières années.Le livre refermé, deux questions majeures, me semble-t-il, restent posées.1) S'il faut se demander si la France est finie et quelles causes y favoriseraient, on se rend compte, en définitive, que Jean-Pierre Chevènement pointe essentiellement un front responsable : celui du libéralisme économique et de l' européisme . On pourrait dire le cté droitiste des attaques. Le cté gauchiste, lui, est beaucoup moins mis en relief. Or sa responsabilité est, également, écrasante. Qu'il s'agisse de la version dure , qui exhorte à niquer la France , via chansons et torchons (voir ma critique du brlot Nique la France - Devoir d'insolence) ou de la version molle qui ferait volontiers passer la France de communauté de destin , à espace d'accueil pour les diverses communautés, il est clair que la France a à craindre aussi sur ce cté-là. Ce serait malhonnteté que de ne pas reconnatre le combat constant du Che contre cette autre détestation de la France, mais ce dernier ouvrage n'y fait guère référence, si ce n'est à quelques reprises dans les derniers chapitres, de faon plus diffuse et, à dire vrai, de manière bien moins percutante que dans la critique de l'eurolibéralisme.2) Le Che est encore fidèle au poste. Sa lucidité et son courage politiques paraissent immarcescibles, mais la question de la pérennité de son message est posée. Qui prendra la relève à gauche ? Le MRC est inaudible. Les partis de gauche paraissent plutt osciller entre social-libéralisme et gauchisme altermondialiste, mais l'idée républicaine, a fortiori fondée sur une nation forte, ne fait plus recette. La laisser récupérer totalement par la droite, pire encore, par l'extrme droite, serait pourtant une erreur fatale ; sans doute le meilleur moyen pour les élites politiques de gauche de se couper définitivement du peuple de France.
Le Che n'est pas fini et il donne, dans ce livre, un témoignage tonique de sa finesse d'analyse, de son impressionnante culture et de sa hauteur de vue. Avec force détails, en usant du privilège qui a été le sien de ctoyer les grands acteurs politiques européens depuis le début des années 80, il nous narre l'histoire de cette conversion bizarre de la gauche socialiste au libéralisme économique. L'instrument de cette conversion a été l'Europe ; son corollaire, une certaine volonté de dépasser la France ; au risque de l'enterrer. S'il n'y avait, de tout le livre, qu'un seul chapitre à retenir, je prendrais le 2e, qui porte sur la période 1983-1989 Bruxelles-Paris : le chemin le plus court pour la normalisation libérale . For-mi-dable ! L'analyse est précise ; les faits importants rapportés ; l'inconséquence des parlementaires de l'époque bien mise en avant ; le rle des acteurs majeurs décortiqué. C'est peu de dire que l'on sent poindre du ressentiment vis-à-vis de Delors, l'homme qui annonait avec constance l'Europe sociale, mais qui fit surtout l'Europe de la libre circulation des capitaux et de la Banque centrale européenne. À l'attention de celui-ci et de son disciple Pascal Lamy, le Che trempe sa plume dans le vitriol : J'aime ces deux-là : leur dogmatisme libéral sans peur et sans reproche, tout enrobé qu'il puisse tre de bonne conscience chrétienne moralisante, fait plaisir à voir, comme l'archétype d'une totale inconscience (p. 47). Mitterrand, non plus, n'est pas épargné, lui qui n'a certainement pas vu qu'il ouvrait la voie, au milieu des années quatre-vingt, à la mondialisation financière (p. 49). De Gaulle, par contre, bénéficie toujours de la considération de l'auteur. Chevènement a ses obsessions - l'Allemagne notamment -, ses trous noirs - la question écologique, par exemple, lui parat totalement inconnue -, toujours est-il qu'il fait partie des grands politiques de ces trente dernières années.Le livre refermé, deux questions majeures, me semble-t-il, restent posées.1) S'il faut se demander si la France est finie et quelles causes y favoriseraient, on se rend compte, en définitive, que Jean-Pierre Chevènement pointe essentiellement un front responsable : celui du libéralisme économique et de l' européisme . On pourrait dire le cté droitiste des attaques. Le cté gauchiste, lui, est beaucoup moins mis en relief. Or sa responsabilité est, également, écrasante. Qu'il s'agisse de la version dure , qui exhorte à niquer la France , via chansons et torchons (voir ma critique du brlot Nique la France - Devoir d'insolence) ou de la version molle qui ferait volontiers passer la France de communauté de destin , à espace d'accueil pour les diverses communautés, il est clair que la France a à craindre aussi sur ce cté-là. Ce serait malhonnteté que de ne pas reconnatre le combat constant du Che contre cette autre détestation de la France, mais ce dernier ouvrage n'y fait guère référence, si ce n'est à quelques reprises dans les derniers chapitres, de faon plus diffuse et, à dire vrai, de manière bien moins percutante que dans la critique de l'eurolibéralisme.2) Le Che est encore fidèle au poste. Sa lucidité et son courage politiques paraissent immarcescibles, mais la question de la pérennité de son message est posée. Qui prendra la relève à gauche ? Le MRC est inaudible. Les partis de gauche paraissent plutt osciller entre social-libéralisme et gauchisme altermondialiste, mais l'idée républicaine, a fortiori fondée sur une nation forte, ne fait plus recette. La laisser récupérer totalement par la droite, pire encore, par l'extrme droite, serait pourtant une erreur fatale ; sans doute le meilleur moyen pour les élites politiques de gauche de se couper définitivement du peuple de France.
Grand écart .
Ouvrage intéréssant.On y trouve un Jean-Pierre Chevénement lucide, plein de bon sens et de valeurs.Un homme politique comme l'on aimerait qu'ils soient tous. Cependant le grand écart entre le Général De Gaulle et M. Mitterrand fini par déconcerter tel le mariage de la carpe et du lapin.A lire tout de mme. Un livre qui fera sourire les socialistes et finira de décourager les gaullistes.
Ouvrage intéréssant.On y trouve un Jean-Pierre Chevénement lucide, plein de bon sens et de valeurs.Un homme politique comme l'on aimerait qu'ils soient tous. Cependant le grand écart entre le Général De Gaulle et M. Mitterrand fini par déconcerter tel le mariage de la carpe et du lapin.A lire tout de mme. Un livre qui fera sourire les socialistes et finira de décourager les gaullistes.
Product Image
Product Details
EAN : 9782213654454Weight : 1 pounds
Height : 2 inches
Length : 9 inches
Width : 6 inches
Author : Jean-Pierre Chevènement
Binding : Broché
Manufacturer : Fayard
PublicationDate : 2011-01-05
Publisher : Fayard
SKU : 379782213654454
Studio : Fayard
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