Prix : EUR 20,99
Lumière sur pratiques douteuses .
Laurent Mauduit est un journaliste de talent. Sa grande expérience du monde des entreprises, sa rigueur professionnelle, sa passion du journalisme l'ont conduit à s'intéresser à l'une des figures emblématiques du "capitalisme à la barbichette" franais qu'est Alain Minc.Cet ouvrage est exceptionnellement bien renseigné. La biographie aventureuse de Alain Minc est retracée avec une telle clarté, oeuvre de bienfaisance nécessaire pour appréhender le personnage dans sa complexité.Ses premiers pas dans le virage informatique qu'il donna avec Roger Fauroux chez Saint-Gobain qui faillit coter la vie à ce fleuron de l'industrie franaise, le raid raté sur la SGB, les errements dans l'acquisition de la Banque Dumesnil Leblé, son activisme contre Suez, puis contre Vinci, la confusion des fonctions avec la présidence du conseil de surveillance du Monde, etc. donnent plus qu'un aperu du personnage.Laurent Mauduit montre avec justesse que les pratiques utilisées par Alain Minc, qui l'ont enrichies, appartiennent à une époque révolue. La mondialisation a imposé en France la loi Sarbannes Oxley, la loi NRE, le rapport Bouton exigeant une indépendance nécessaire des administrateurs. Daniel Lebègue, non cité dans l'ouvrage, fait ainsi oeuvre salutaire pour le capitalisme franais, à la faveur de son engagement dans l'association qu'il a fondée, l'IFA (l'Institut Franais des Administrateurs).Dans ce nouveau monde, Alain Minc, le spécialiste des conflits d'intérts, se trouve de plus en plus à l'étroit. Laurent Mauduit éclaire les pratiques douteuses : conseiller l'acheteur et le vendeur sur une mme opération, l'ami et l'ennemi, spécialités de Alain Minc, sont dorénavant pratiques connues de l'establisment.Un banquier d'affaires est un homme de confiance. A la racine éthymologique, faire crédit, c'est croire en. (credire). Qui, notamment à la lecture de ce très bon ouvrage, peut aujourd'hui faire crédit au plagiaire Alain Minc ? Qui aurait pu penser, l'an dernier, que le courage d'un homme (Xavier Huillard, DG de Vinci) aurait pu stopper l'activisme de Alain Minc et faire sortir son protégé (Antoine Zacharias) ?"Petits conseils" est donc un livre de très grande qualité qui vous surprendra en outre par la richesse des informations données.
Laurent Mauduit est un journaliste de talent. Sa grande expérience du monde des entreprises, sa rigueur professionnelle, sa passion du journalisme l'ont conduit à s'intéresser à l'une des figures emblématiques du "capitalisme à la barbichette" franais qu'est Alain Minc.Cet ouvrage est exceptionnellement bien renseigné. La biographie aventureuse de Alain Minc est retracée avec une telle clarté, oeuvre de bienfaisance nécessaire pour appréhender le personnage dans sa complexité.Ses premiers pas dans le virage informatique qu'il donna avec Roger Fauroux chez Saint-Gobain qui faillit coter la vie à ce fleuron de l'industrie franaise, le raid raté sur la SGB, les errements dans l'acquisition de la Banque Dumesnil Leblé, son activisme contre Suez, puis contre Vinci, la confusion des fonctions avec la présidence du conseil de surveillance du Monde, etc. donnent plus qu'un aperu du personnage.Laurent Mauduit montre avec justesse que les pratiques utilisées par Alain Minc, qui l'ont enrichies, appartiennent à une époque révolue. La mondialisation a imposé en France la loi Sarbannes Oxley, la loi NRE, le rapport Bouton exigeant une indépendance nécessaire des administrateurs. Daniel Lebègue, non cité dans l'ouvrage, fait ainsi oeuvre salutaire pour le capitalisme franais, à la faveur de son engagement dans l'association qu'il a fondée, l'IFA (l'Institut Franais des Administrateurs).Dans ce nouveau monde, Alain Minc, le spécialiste des conflits d'intérts, se trouve de plus en plus à l'étroit. Laurent Mauduit éclaire les pratiques douteuses : conseiller l'acheteur et le vendeur sur une mme opération, l'ami et l'ennemi, spécialités de Alain Minc, sont dorénavant pratiques connues de l'establisment.Un banquier d'affaires est un homme de confiance. A la racine éthymologique, faire crédit, c'est croire en. (credire). Qui, notamment à la lecture de ce très bon ouvrage, peut aujourd'hui faire crédit au plagiaire Alain Minc ? Qui aurait pu penser, l'an dernier, que le courage d'un homme (Xavier Huillard, DG de Vinci) aurait pu stopper l'activisme de Alain Minc et faire sortir son protégé (Antoine Zacharias) ?"Petits conseils" est donc un livre de très grande qualité qui vous surprendra en outre par la richesse des informations données.
Une sorte de diable .
Il y a deux choses dans ce livre : d'une part des anecdotes sur certaines opérations financières dans le capitalisme franais auxquelles Alain Minc a ou aurait participé. Ces anecdotes sont assez intéressantes et illustratives de l'exercice du "pouvoir économique" en France. On parle de Vinci, du Club Med, des opérations de Vincent Bolloré, et bien sr du fameux raid sur la Société Générale de Belgique. Alain Minc est un fil conducteur qui réapparat dans chaque dossier, mais il est plus présent que visible, un peu comme ces personnages de tragédie qui n'interviennent qu'à l'Acte IV. Et d'autre part des éléments plus personnels sur l'expérience de l'auteur en tant que journaliste au Monde, la manière dont il enqute, et pour finir, un chapitre consacré à l'organisation du journal et à son évolution récente. Le livre a été écrit en janvier 2007 donc on n'y commente pas la fin du mandat de Jean-Marie Colombani (mais on peut imaginer que l'auteur s'en réjouit !)Contrairement à ce qui est annoncé dans l'introduction c'est donc plus un recueil d'anecdotes qu'une analyse du fonctionnement du capitalisme franais. De ce point de vue, je trouve le livre de Martine Orange, "Ces Messieurs de Lazard", plus intéressant. Par ailleurs je ne suis pas sr que toutes les informations données soient exactes - l'auteur lui-mme, après avoir annoncé telle sombre affaire, avoue parfois que ce ne sont que des suppositions.
Il y a deux choses dans ce livre : d'une part des anecdotes sur certaines opérations financières dans le capitalisme franais auxquelles Alain Minc a ou aurait participé. Ces anecdotes sont assez intéressantes et illustratives de l'exercice du "pouvoir économique" en France. On parle de Vinci, du Club Med, des opérations de Vincent Bolloré, et bien sr du fameux raid sur la Société Générale de Belgique. Alain Minc est un fil conducteur qui réapparat dans chaque dossier, mais il est plus présent que visible, un peu comme ces personnages de tragédie qui n'interviennent qu'à l'Acte IV. Et d'autre part des éléments plus personnels sur l'expérience de l'auteur en tant que journaliste au Monde, la manière dont il enqute, et pour finir, un chapitre consacré à l'organisation du journal et à son évolution récente. Le livre a été écrit en janvier 2007 donc on n'y commente pas la fin du mandat de Jean-Marie Colombani (mais on peut imaginer que l'auteur s'en réjouit !)Contrairement à ce qui est annoncé dans l'introduction c'est donc plus un recueil d'anecdotes qu'une analyse du fonctionnement du capitalisme franais. De ce point de vue, je trouve le livre de Martine Orange, "Ces Messieurs de Lazard", plus intéressant. Par ailleurs je ne suis pas sr que toutes les informations données soient exactes - l'auteur lui-mme, après avoir annoncé telle sombre affaire, avoue parfois que ce ne sont que des suppositions.
Portrait d'un escroc et d'un système .
Je me contente de citer l'analyse de Sophie Fay, parue dans Le Figaro:"Petits Conseils n'est pas le premier livre sur Alain Minc. Mais c'est peut-tre le dernier. Car selon son auteur, Laurent Mauduit, le système d'influence construit par cet essayiste, éminence grise de plusieurs grands patrons, s'essouffle .La raison ? Une question de génération, les jeunes patrons du CAC 40 recherchant moins ses conseils que leurs anés. Un changement de moeurs capitalistiques aussi, les conseils d'administration devenant plus soucieux de leurs responsabilités vis-à-vis de tous les actionnaires et pas seulement de ceux qui se tiennent par la barbichette .Laurent Mauduit montre aussi qu'à force de conseiller des intérts opposés sans y voir de conflit, de soutenir un patron ami, puis de le trahir au gré de ses intérts, Alain Minc s'est fait des ennemis. L'ancien journaliste du Monde relate ainsi que lors de la constitution du groupe de BTP Vinci, né de la fusion de l'ex-SGE et de GTM, Alain Minc conseillait à la fois Suez, vendeur de GTM, et Antoine Zacharias, patron de Vinci. Une fois le rapprochement fait, il était administrateur de Vinci, représentant Suez, et toujours conseil de son PDG, ré munéré par un abonnement de 160 000 euros l'an.Quel jugement critique et indépendant Alain Minc pouvait-il alors avoir sur la direction de l'entreprise et les excès en ma tière de rémunération de M. Zacharias, interroge Laurent Mauduit ?Il relate aussi les mésaventures de Philippe Bourguignon, qui, lorsqu'il était à la tte du Club Med, payait de sa poche les conseils d'Alain Minc, sans savoir qu'il était par ailleurs en contact avec son principal actionnaire, la fa mille Agnelli. Il aurait alors oeuvré en faveur de la nomination de son successeur, Henri Giscard d'Estaing. Dans un autre chapitre, c'est Serge Weinberg, alors patron de PPR, qui se voit lché par son ami, alors mme qu'il lui avait présenté Franois Pinault, l'un de ses plus prestigieux clients. Weinberg, Mestrallet, Martin Bouygues, la liste des déus, voire des anti-Minc, s'allonge au fil des pages.L'auteur reconnat qu'il ne lui a pas été difficile de recueillir des confidences, tant il est de bon ton de dire du mal d'Alain Minc. Mais, signe que ce dernier conserve une certaine influence, tout est dit... sous couvert d'anonymat. Le président d'AM Conseil a en effet encore quelques clients prestigieux et... enrichissants.Alain Minc touche ainsi 1 % des plus-values réalisées par Vincent Bolloré. Cela lui a déjà rapporté plus de vingt millions d'euros. Outre Bolloré, Jean-Charles Naouri ou Stéphane Courbit, Alain Minc conseille aussi certains dirigeants mutualistes, comme Charles Milhaud, le patron des Caisses d'épargne.C'est cela qui a déclenché le récit de Laurent Mauduit. Ce dernier estime qu'Alain Minc a usé de son influence au Monde en tant que président du conseil de surveillance, pour qu'une en qute sur le patron des Caisses d'épargne - sollicité pour renforcer financièrement le journal- soit adoucie."Voilà, c'est tout dire sur ces "élites" qui nous gouvernent, leur corruprion non seulement financière mais surtout intellectuelle et morale.
Je me contente de citer l'analyse de Sophie Fay, parue dans Le Figaro:"Petits Conseils n'est pas le premier livre sur Alain Minc. Mais c'est peut-tre le dernier. Car selon son auteur, Laurent Mauduit, le système d'influence construit par cet essayiste, éminence grise de plusieurs grands patrons, s'essouffle .La raison ? Une question de génération, les jeunes patrons du CAC 40 recherchant moins ses conseils que leurs anés. Un changement de moeurs capitalistiques aussi, les conseils d'administration devenant plus soucieux de leurs responsabilités vis-à-vis de tous les actionnaires et pas seulement de ceux qui se tiennent par la barbichette .Laurent Mauduit montre aussi qu'à force de conseiller des intérts opposés sans y voir de conflit, de soutenir un patron ami, puis de le trahir au gré de ses intérts, Alain Minc s'est fait des ennemis. L'ancien journaliste du Monde relate ainsi que lors de la constitution du groupe de BTP Vinci, né de la fusion de l'ex-SGE et de GTM, Alain Minc conseillait à la fois Suez, vendeur de GTM, et Antoine Zacharias, patron de Vinci. Une fois le rapprochement fait, il était administrateur de Vinci, représentant Suez, et toujours conseil de son PDG, ré munéré par un abonnement de 160 000 euros l'an.Quel jugement critique et indépendant Alain Minc pouvait-il alors avoir sur la direction de l'entreprise et les excès en ma tière de rémunération de M. Zacharias, interroge Laurent Mauduit ?Il relate aussi les mésaventures de Philippe Bourguignon, qui, lorsqu'il était à la tte du Club Med, payait de sa poche les conseils d'Alain Minc, sans savoir qu'il était par ailleurs en contact avec son principal actionnaire, la fa mille Agnelli. Il aurait alors oeuvré en faveur de la nomination de son successeur, Henri Giscard d'Estaing. Dans un autre chapitre, c'est Serge Weinberg, alors patron de PPR, qui se voit lché par son ami, alors mme qu'il lui avait présenté Franois Pinault, l'un de ses plus prestigieux clients. Weinberg, Mestrallet, Martin Bouygues, la liste des déus, voire des anti-Minc, s'allonge au fil des pages.L'auteur reconnat qu'il ne lui a pas été difficile de recueillir des confidences, tant il est de bon ton de dire du mal d'Alain Minc. Mais, signe que ce dernier conserve une certaine influence, tout est dit... sous couvert d'anonymat. Le président d'AM Conseil a en effet encore quelques clients prestigieux et... enrichissants.Alain Minc touche ainsi 1 % des plus-values réalisées par Vincent Bolloré. Cela lui a déjà rapporté plus de vingt millions d'euros. Outre Bolloré, Jean-Charles Naouri ou Stéphane Courbit, Alain Minc conseille aussi certains dirigeants mutualistes, comme Charles Milhaud, le patron des Caisses d'épargne.C'est cela qui a déclenché le récit de Laurent Mauduit. Ce dernier estime qu'Alain Minc a usé de son influence au Monde en tant que président du conseil de surveillance, pour qu'une en qute sur le patron des Caisses d'épargne - sollicité pour renforcer financièrement le journal- soit adoucie."Voilà, c'est tout dire sur ces "élites" qui nous gouvernent, leur corruprion non seulement financière mais surtout intellectuelle et morale.
Product Details
EAN : 9782234059979Weight : 1 pounds
Height : 2 inches
Length : 9 inches
Width : 6 inches
Author : Laurent Mauduit
Binding : Broché
Edition : STOCK
Manufacturer : Stock
PublicationDate : 2007-03-21
Publisher : Stock
SKU : 9782234059979
Studio : Stock
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