Prix : EUR 14,90
This review is from : Religion et piété dans la Rome antique
A lire absolument et pas seulement pour l'histoire religieuse romaine .
Je n'aime pas paraphraser.A partir de quelques passages, voici en résumé l'ouvrage remarquable du Pr. John SCHEID, ancien directeur à l'EPHE, et actuellement Professeur au Collège de France.Ensuite, pour finir, je vous donnerai la table des matières détaillée.Il s'agit d'un essai dont le but avoué et assumé est de " "décoloniser" la religion romaine et poser un cadre qui permette de la comprendre sans tomber dans les anachronismes courants".(p.17). "(...) le lecteur n'y trouvera ni un exposé progressif du point de vue chronologique, ni, enfin, une description détaillée des principales cérémonies. Il m'a semblé que le public a davantage besoin d'une étude réagissant, sur quelques points précis, aux excès réducteurs des manuels, qui traitent souvent de la religion romaine comme d'un corps défunt, ou du moins déclinant (...). C'est ce complément que ce petit livre veut ajouter aux volumineux manuels." (p.23). Manuels que John SCHEID cite, compare, critique si besoin, car il les connat parfaitement.P.15: "(...) l'histoire des religions peut également aider à déconstruire la représentation que chaque nation se fait de son passé, en montrant que les "anctres", souvent supposés tels, étaient, malgré leur proximité apparente, aussi éloignés de la société contemporaine que les habitants des antipodes. (...)P.24: "Deux traits peuvent définir la religion romaine (ou plus généralement gréco-romaine): c'est une religion sociale et c'est une religion d'actes cultuels. (...) Le lieu où s'exerce la vie religieuse de l'homme romain [du citoyen donc: ni la femme, ni l'esclave, si l'on excepte pour les matrones le culte de la Bona Dea], c'est la famille, l'association professionnelle ou cultuelle, et avant tout la communauté politique.(...) chaque homme [romain] ressent en fonction de la manière dont il est permis ou prescrit de se conduire."En résumé, , et je paraphrase John SCHEID, le but de tout citoyen romain est de respecter les rites légués par la tradition contenue dans les Livres Sibyllins, ou les règles du roi Numa, en les exécutant méticuleusement:P.25: "la faute religieuse, seule capable de susciter une émotion religieuse, consiste pour l'individu dans une infraction matérielle aux prescriptions cultuelles ou une négligence de la tradition, et entrane pour la COMMUNAUTÉ une rupture de la PAX DEORUM ("la bienveillance des dieux"), souvent lourde de conséquences."L'ouvrage de John SCHEID explore la religion romaine et ses modalités juridiques du IIIe siècle avant JC au début de l'Empire. On y voit alors l'Empereur Auguste pousser à fond les raisonnements philosophiques des Scipions, et surtout de César: Rome, par ses conqutes, a changé, la religion doit évoluer. L'Auguste, Divin César, concentre tous les pouvoirs religieux, juridiques et militaires; tribun de la plèbe, il acquiert ensuite le Grand Pontificat, devient augure de Jupiter puis membre des différents collèges; il détient l'imperium. Il se fait le médiateur entre les dieux (notamment Jupiter, Venus Victrix et Mars Ultor) et les hommes; à lui d'apporter par ses bonnes inspirations, son génie, victoire, triomphes et paix à Rome, mme en apparence: tant qu'il sera victorieux d'ailleurs, et pieux, l'Empereur ne verra pas sa vie menacée...TABLE DES MATIÈRESAbréviationsPréface à la 2e éditionIntroduction1.Piété et impiété La communauté cultuelle L'impiété2.Religion et piété[admirable chapitre!!!] "Statues vivantes" et matres du sacré Les prtres-statues" Les matres du sacré Les matres du rite Les matres de légitimité Le prtre et le magistrat Les dieux citoyensL'époque archaque. Renouvellement et problèmes Nouvelles perspectives Du sacerdoce républicain à l'empereur-prtreComment lire Dumézil Dumézil comparatiste Dumézil anthropologueUne religion en crise? [encore excellent] L'harmonie relative La rupture de l'équilibre socio-économique et ses conséquences religieuses La crise du 1er siècle [av JC] et ses conséquences religieuses La manipulation du culte public L'évolution de la mentalité romaineLa nouvelle religionLa religiosité subjectiveGlossaireBibliographie commentéeIndexNiveau conseillé: latin, 2e année d'histoire ou d'histoire de l'art, option histoire romaine; latinistes, professeurs de latin; public très intéressé.John SCHEID a écrit en franais, avec aisance, limpidité des notions très complexes que l'on relira avec bonheur.Ses sources romaines sont entre autres (je résume, c'est mal) Varron, Cicéron, Plutarque, Caton, Tite-Live...
A lire absolument et pas seulement pour l'histoire religieuse romaine .
Je n'aime pas paraphraser.A partir de quelques passages, voici en résumé l'ouvrage remarquable du Pr. John SCHEID, ancien directeur à l'EPHE, et actuellement Professeur au Collège de France.Ensuite, pour finir, je vous donnerai la table des matières détaillée.Il s'agit d'un essai dont le but avoué et assumé est de " "décoloniser" la religion romaine et poser un cadre qui permette de la comprendre sans tomber dans les anachronismes courants".(p.17). "(...) le lecteur n'y trouvera ni un exposé progressif du point de vue chronologique, ni, enfin, une description détaillée des principales cérémonies. Il m'a semblé que le public a davantage besoin d'une étude réagissant, sur quelques points précis, aux excès réducteurs des manuels, qui traitent souvent de la religion romaine comme d'un corps défunt, ou du moins déclinant (...). C'est ce complément que ce petit livre veut ajouter aux volumineux manuels." (p.23). Manuels que John SCHEID cite, compare, critique si besoin, car il les connat parfaitement.P.15: "(...) l'histoire des religions peut également aider à déconstruire la représentation que chaque nation se fait de son passé, en montrant que les "anctres", souvent supposés tels, étaient, malgré leur proximité apparente, aussi éloignés de la société contemporaine que les habitants des antipodes. (...)P.24: "Deux traits peuvent définir la religion romaine (ou plus généralement gréco-romaine): c'est une religion sociale et c'est une religion d'actes cultuels. (...) Le lieu où s'exerce la vie religieuse de l'homme romain [du citoyen donc: ni la femme, ni l'esclave, si l'on excepte pour les matrones le culte de la Bona Dea], c'est la famille, l'association professionnelle ou cultuelle, et avant tout la communauté politique.(...) chaque homme [romain] ressent en fonction de la manière dont il est permis ou prescrit de se conduire."En résumé, , et je paraphrase John SCHEID, le but de tout citoyen romain est de respecter les rites légués par la tradition contenue dans les Livres Sibyllins, ou les règles du roi Numa, en les exécutant méticuleusement:P.25: "la faute religieuse, seule capable de susciter une émotion religieuse, consiste pour l'individu dans une infraction matérielle aux prescriptions cultuelles ou une négligence de la tradition, et entrane pour la COMMUNAUTÉ une rupture de la PAX DEORUM ("la bienveillance des dieux"), souvent lourde de conséquences."L'ouvrage de John SCHEID explore la religion romaine et ses modalités juridiques du IIIe siècle avant JC au début de l'Empire. On y voit alors l'Empereur Auguste pousser à fond les raisonnements philosophiques des Scipions, et surtout de César: Rome, par ses conqutes, a changé, la religion doit évoluer. L'Auguste, Divin César, concentre tous les pouvoirs religieux, juridiques et militaires; tribun de la plèbe, il acquiert ensuite le Grand Pontificat, devient augure de Jupiter puis membre des différents collèges; il détient l'imperium. Il se fait le médiateur entre les dieux (notamment Jupiter, Venus Victrix et Mars Ultor) et les hommes; à lui d'apporter par ses bonnes inspirations, son génie, victoire, triomphes et paix à Rome, mme en apparence: tant qu'il sera victorieux d'ailleurs, et pieux, l'Empereur ne verra pas sa vie menacée...TABLE DES MATIÈRESAbréviationsPréface à la 2e éditionIntroduction1.Piété et impiété La communauté cultuelle L'impiété2.Religion et piété[admirable chapitre!!!] "Statues vivantes" et matres du sacré Les prtres-statues" Les matres du sacré Les matres du rite Les matres de légitimité Le prtre et le magistrat Les dieux citoyensL'époque archaque. Renouvellement et problèmes Nouvelles perspectives Du sacerdoce républicain à l'empereur-prtreComment lire Dumézil Dumézil comparatiste Dumézil anthropologueUne religion en crise? [encore excellent] L'harmonie relative La rupture de l'équilibre socio-économique et ses conséquences religieuses La crise du 1er siècle [av JC] et ses conséquences religieuses La manipulation du culte public L'évolution de la mentalité romaineLa nouvelle religionLa religiosité subjectiveGlossaireBibliographie commentéeIndexNiveau conseillé: latin, 2e année d'histoire ou d'histoire de l'art, option histoire romaine; latinistes, professeurs de latin; public très intéressé.John SCHEID a écrit en franais, avec aisance, limpidité des notions très complexes que l'on relira avec bonheur.Ses sources romaines sont entre autres (je résume, c'est mal) Varron, Cicéron, Plutarque, Caton, Tite-Live...
Product Details
EAN : 9782226121349Weight : 1 pounds
Height : 1 inches
Length : 9 inches
Width : 6 inches
Author : John Scheid
Binding : Broché
Manufacturer : Albin Michel
PublicationDate : 2001-05-03
Publisher : Albin Michel
SKU : MEV01222612134X
Studio : Albin Michel
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